La chasse aux carburants se poursuit depuis plusieurs jours : une station sur cinq est en tension en France. "Cela signifie qu'un ou plusieurs produits sont absents des cuves. On commence donc à diminuer les accès et les files d'attente s'allongent", décrypte Francis Pousse, le président de la branche station-service et énergies nouvelles du syndicat professionnel Mobilians (qui représente 5.800 stations sur les 11.000 en France).
"Cela coince dans les Hauts-de-France et la région parisienne, et dans une moindre mesure dans le Grand-Est et la région PACA." Dans les zones en tension, il évoque 40% de stations en rupture totale ou partielle. "La situation est très mouvante."
Il rappelle que "tout est mis en oeuvre" pour approvisionner les stations, chez les pipelines et les transporteurs notamment. Les camions ont ainsi été autorisés par le gouvernement à rouler tout le week-end. "Il faut ensuite que les dépôts d'essence soient ouverts, ce qui n'est pas toujours le cas (...) C'est à la main de chaque directeur", rapporte Francis Pousse.
Pour faire face à la pénurie de carburants, le président Emmanuel Macron a évoqué des stocks stratégiques, une "obligation au niveau international", soit 90 jours de stockage de carburants. "Ils sont lâchés depuis une dizaine de jours, et depuis quelques jours de manière plus importante dans les régions en tension pour alimenter les dépôts en complément des importations."
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