Après ceux de TotalEnergies, ce sont les chiffres de Stellantis qui font parler. Le groupe, qui regroupe 14 marques de Fiat à Jeep en passant par Chrysler, a enregistré une deuxième année de profits record en 2022, avec un bénéfice net de 16,8 milliards d'euros. Ces bénéfices vont être en partie reversés à ses salariés, même si selon la CFDT, cela ne compense pas les effets de l'inflation.
"Ça fait un peu plus de 2 mois de salaire et c'est plus que l'inflation", affirme ce vendredi 24 février Carlos Tavares, directeur général de Stellantis, invité de RTL. Le groupe fait partie des acteurs pointés du doigt comme responsable de l'inflation. "Nous sommes embarqués dans une dynamique inflationniste. Nous avons des coûts qui augmentent, associés aux besoins d'assurer la pérennité de l'entreprise", argumente Carlos Tavares.
Alors que l'Union européenne a entériné, en octobre dernier, la fin des véhicules neufs à moteur thermique pour 2035, les prix des voitures électriques vendues par les marques de Stellantis sont souvent jugés bien trop élevés. "Le véritable enjeu de la voiture électrique, c'est de la rendre abordable. Pour cela, il faut qu'on fasse beaucoup d'efforts en interne, il faut absorber ce surcoût de la technologie électrique qui a été décidé par les leaders politiques. Le coût de l'automobile va dépendre de plus en plus du prix des batteries", explique Carlos Tavares.
Il y avait des solutions plus efficaces pour protéger la planète.
Carlos Tavares, directeur général de Stellantis
La Chine pourtant, arrive à proposer des véhicules plus abordables. "Nous savons très bien qu'ils ne sont pas soumis à des contextes de réglementation et de conditions de travail identiques aux nôtres. Ils se sourcent dans des pays low-cost de manière beaucoup plus généralisée que nous", dit-il. "Le problème de l'électrique aujourd'hui c'est qu'il est trop cher, c'est une évidence".
Après cette décision de l'UE, Carlos Tavares juge qu'il "y avait des solutions plus efficaces pour protéger la planète, plus efficaces et moins coûteuses pour les consommateurs et les finances de l'État".
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