Arrêt immédiat pour 240.000 voitures immobilisées. Citroën demande aux propriétaires de C3 et DS3 situés dans le nord de la France et immatriculés entre 2003 et 2013 de ne plus rouler du tout à la suite de la découverte d'un airbag défectueux.
Pour Pierre Chasseret, délégué général de 40 millions d'automobilistes, cette décision était nécessaire. "Il y a eu quand même plusieurs décès qui sont survenus avec l'explosion de ces airbags, rappelle-t-il ce 18 février sur RTL. Il fallait véritablement mettre en place une mesure de rappel. L'an passé, déjà, des constructeurs français avaient fait rappeler des véhicules, mais c'était complexe parce qu'ils n'avaient pas encore la capacité de pouvoir changer l'airbag en direct. L'immobilisation du véhicule était plutôt longue. Cette fois-ci, Citroën nous annonce qu'ils ont les airbags pour le remplacement".
Pierre Chasseret tient malgré tout à préciser que "dans cette affaire, Citroën est victime, comme tous les autres constructeurs, il n'y avait pas que Citroën, il y avait même Ferrari qui a utilisé les airbags de cette marque Takata qui a fait faillite''. "Ce n'était pas un problème d'économie de bout de chandelle du côté du constructeur français, assure-t-il, bien au contraire. Ils sont totalement victimes dans cette affaire, tout comme les usagers automobilistes qui, aujourd'hui, doivent se rendre de toute urgence dans ces concessions".
À partir du moment où le constructeur est lui-même victime, il faut lui laisser le temps de se retourner.
Pierre Chasseret, délégué général de 40 millions d'automobilistes
Une action collective en justice a été lancée contre Stellantis, menée par un avocat affirmant que ces airbags auraient déjà dû être rappelés bien plus tôt. "J'entends toute cette volonté à l'américaine d'organiser des actions collectives tout le temps, estime Pierre Chasseret. Je ne dis pas que Citroën n'aurait pas pu faire mieux, sans doute. Mais de là à lancer une action collective, ça me paraît un peu bizarre. Une action collective contre une marque qui est elle-même victime. C'est bizarre".
L'UFC Que Choisir lance également une action contre Citroën pour pratique commerciale trompeuse, mise en danger délibérée de la vie d'autrui. "Il n'y a pas de mise en danger délibérée de la vie d'autrui, assure Pierre Chasseret. C'est n'importe quoi. Là, on est vraiment dans une mesure qui donnera, à mon avis, rien du tout. Parce que, comme je vous le dis, le constructeur est victime. Donc, à partir du moment où le constructeur est lui-même victime, il faut lui laisser le temps de se retourner".
En France, on dénombre 8 décès imputables à ces airbags défectueux. "Mais tous ces décès ne sont pas liés aux constructeurs français, répond le spécialiste. Ils sont liés à un constructeur d'airbags Takata qui a fait n'importe quoi et dont les constructeurs sont victimes".
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