Malgré la hausse des prix, les Français sont partis en vacances. Mais ils ont un peu changé leurs habitudes, selon le bilan de l'été 2023 révélé ce mardi 29 août par RTL. Malgré la hausse massive des prix des carburants (+18 centimes sur le litre de diesel cet été), les Français sanctuarisent deux moments de consommation dans l'année : Noël et les vacances d'été. 7 Français sur 10 ont fait un break, soit 306 millions de nuitées entre le 1er juillet et le 20 août. Olivia Grégoire, la ministre du tourisme, devrait l'annoncer ce mardi dans la journée. Un excellent résultat qui se situe au même niveau que 2022, qui avait été une saison record. Mais en y regardant de plus près, des arbitrages ont été effectués par les Français.
La très grande majorité est ainsi partie en France, avec 88% des vacanciers. Cette habitude a été renforcée au moment du Covid et se confirme : moins la destination est lointaine, moins c'est cher.
Les vacanciers ont également modifié leurs modes de location pour épargner le porte-monnaie. Le camping, les vacances économes par excellence, continue à gagner des adeptes avec +2% par rapport à 2022. Les plateformes de réservation du type Airbnb, Abritel et Booking ont aussi connu un boom. Le locatif a bondi de 11,8% en juillet, alors que le taux d'occupation de l'hôtellerie classique a chuté de 2,2%. Heureusement, les clients des hôtels ont dépensé plus que l’an dernier quand ils venaient.
La location de maison à la nuit, plébiscitée par les Français, permet en effet d'éviter de réserver du samedi au samedi et ainsi de réduire la durée du séjour. L'accès à une cuisine permet également de manger à domicile plutôt qu'au restaurant. C'est le "farniente radin".
Du côté des destinations, les régions les plus chères n'ont cependant pas perdu de terrain. Toute la façade Atlantique et la Côte d'Azur continuent à dominer très largement le marché. Mais il y a quand même des évolutions par rapport à l'an dernier. Les bords de la Méditerranée ont accueilli moins de monde, la région parisienne aussi ainsi que les plages du Nord. À l'inverse, la Bretagne, le Sud-Ouest (à l'exception de l'Aquitaine) et le centre de la France sont en progression.
La bonne santé de ces régions est sans doute plus météorologique qu'économique. L'an dernier, la canicule dans le Sud, les incendies en Gironde autour de la dune du Pilat avaient marqué les esprits. Les Français ont sans doute recherché cette année de la fraicheur. La douceur angevine a par exemple attiré plus de monde cette année. La tendance est au tourisme vert, campagnard, moins cher et moins vers les plages du sud bondées.
Paris reste aussi à la traîne, notamment en raison de l'absence des touristes chinois. Mais les choses se redressent, avec une hausse de 29% des arrivées de voyageurs étrangers cet été. Les Américains, qui dépensent le plus avec les Chinois, sont présents. Les professionnels s'attendent aussi à une belle arrière-saison. Les réservations pour septembre progressent de 20% et la Coupe du monde de rugby devrait renforcer le retour des étrangers.
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