C'est ce qu'on appelle un flop. Selon l'Observatoire du fonds de réparation des équipements électriques et électroniques, trois mois après son lancement, 14.119 appareils seulement ont profité du bonus réparation, qui va de 10 à 45 euros. Cela ne fait pas beaucoup d'utilisateurs du bonus comparé aux 10 millions d'appareils réparés chaque année, hors garantie.
En tête des appareils les plus réparés, entre le 15 décembre 2022 et le 15 mars 2023, il y a les lave-vaisselles, les lave-linges et les téléphones portables. Ces trois familles d'appareils représentent 60% des réparations.
Le coût de la réparation restant à payer est de 139 euros en moyenne pour un lave-vaisselle, après avoir déduit les 25 euros de bonus réparation. La facture de réparation d'un lave-linge est de 123 euros en moyenne, après avoir déduit la même somme.
Quant aux smartphones, il reste à payer 56 euros pour changer la batterie, après avoir bénéficié des 25 euros de bonus. Le problème c'est que 80% des casses de smartphone concernent les bris d'écrans, et ces frais-là ne sont pas pris en charge.
Et l'autre problème, c'est que pour bénéficier du bonus réparation, il faut faire appel à un réparateur labellisé "QualiRépar". Mais n'y en a pas partout sur le territoire. On en compte seulement 1.200, dont aucun dans la Creuse ou en Lozère par exemple. Les réparateurs trouvent que c'est trop compliqué de s'inscrire et de se faire rembourser ensuite du bonus accordé à leur clients.
Résultat : sur les 63 millions d'euros alloués en 2023 au bonus réparation, seuls 500.000 euros ont été versés sur les quatre premiers mois de l'année. Donc dès cet été, le bonus pourrait augmenter pour certaines réparations, et inclure les pannes de vélos électriques ainsi que les bris d'écran de smartphone, pour inciter les Français à réparer plutôt que de jeter.