Chaque enseigne a sélectionné ses produits pour composer son panier anti-inflation. Elles sont libres de fixer leur prix, malgré la réglementation des prix bas, imposée par Bercy. "Est-ce que toutes les enseignes respectent les règles du jeu ?", demande Flavie Flament à Olivier Dauvers, journaliste conso à RTL.
"Pour certaines enseignes, on ignore encore si elles jouent le jeu. Par exemple, les trois enseignes Leclerc, Lidl et Aldi, bénéficient d'une bonne image auprès des consommateurs, parce qu'elles ont des petits prix. C'est pour ça qu'elles n'ont pas besoin d'établir un panier anti-inflation", explique Olivier Dauvers.
"Les autres enseignes, au contraire, peuvent profiter de ce panier anti-inflation pour se refaire une bonne image. Je suis allé au casino, le premier jour de ce trimestre anti-inflation. Il y avait partout des logos trimestres anti-inflation. La marque a besoin de dire au consommateur : moi aussi je participe, moi aussi je me bats pour les prix leader", poursuit-il.
Tous les prix ne se valent pas.
Olivier Dauvers
Les "prix bas" se multiplient dans les supermarchés pour rassurer les clients, mais alors, quel supermarché propose plus gros panier ? Et quels produits sont sélectionnés ?
"Système U était le premier à proposer son panier anti-inflation et a établi 150 produits à prix coûtant. A Intermarché et Casino, ils ont annoncé 500 produits. C'est intéressant si vous vous arrêtez au nombre de produits proposés. Mais vous savez, le nombre ne fait pas la qualité. Il vaut peut-être mieux utiliser des produits à prix coûtant chez Super U, c'est-à-dire sans marge, que des produits à prix serrés", relève Olivier Dauvers dans Nous Voilà Bien !
"Très majoritairement, on reste sur de l'alimentaire et des produits d'hygiène du quotidien. Je pense par exemple à l'hygiène féminine qui représente une dépense contraignante par principe. On compte aussi les marques des distributeurs", ajoute-il. Le journaliste met en garde concernant ces produits. "Tous les prix ne se valent pas. Quand vous achetez des produits premiers prix, vous en avez souvent pour votre argent. Je vais prendre un cas précis : vous achetez de la confiture au premier prix certes mais le sucre a été remplacé par du sirop de glucose fructose", raconte Olivier Dauvers. Il poursuit : "Dans de la glace premier prix, on ne met pas de la crème fraîche mais de l'huile. Dans les sodas premiers prix, on ne met pas du sucre, mais on met des édulcorants. Je ne suis pas nutritionniste, mais de ce que je lis, je me dis que c'est pas une bonne idée".
"Donc on ne se jette pas sur le premier panier parce qu'il est moins cher. On regarde ce qu'il y a dans le panier avant tout", conclut Flavie Flament.
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