Total doit
annoncer ce jeudi 24 septembre à ses représentants du personnel la fin de son activité
de raffinage pétrolier sur son site de Grandpuits, en Seine-et-Marne. C'était
le seul d'Île-de-France. La raffinerie avait été mise en service en 1966. Beaucoup
d'autres raffineries ont connu le même sort ces dernières années... On pense
aux sites de Berre et de La Mède dans les Bouches-du-Rhône, de Petit-Couronne
en Seine-Maritime ou encore la raffinerie des Flandres près de Dunkerque.
Il ne reste
que huit raffineries : sept raffineries de produits pétroliers en France
métropolitaine et une en Martinique. C'est quasiment deux fois moins qu'il y a dix
ans. Dans ces raffineries, on transforme le pétrole brut en carburants
(essence, gasoil), en fioul ou en bitumes routiers...
Quant aux
opérateurs des sites encore en activité, ils sont au nombre de trois : Total,
ExxonMobil et Pétro-Inéos. Vous pouvez voir leurs cheminées, leurs torches, aux
estuaires de la Seine, de la Loire, près de Marseille, de Lyon... et à Grandpuits donc, à 70 kilomètres de Paris. Cela représente à peine plus de
6.000 emplois directs dans la filière du raffinage, contre 10.000 il y a 20
ans. Une baisse de 40% des effectifs. Preuve du long déclin du secteur.
Mais à force
de fermetures, et avec la fin du raffinage à Grandpuits, ne risque-t-on pas une
pénurie de carburants ? Non ! Pas de pénurie possible. Certes, près de cinq millions
de tonnes de pétrole brut sont transformées en temps normal par la raffinerie d'Île-de-France mais cela représente moins de 10% de la capacité de raffinage du pays.
Quand
l'activité est stoppée, deux mécanismes se mettent en place. Le premier, c'est
une hausse des capacités de production des autres raffineries de l'Hexagone. Elles le peuvent. L'opération est classique. C'est un peu comme pour la
maintenance des centrales nucléaires. Quand un réacteur est à l'arrêt, les
autres compensent.
Puis le
deuxième mécanisme, c'est le recours à plus d'importations de carburants, pour
que l'approvisionnement soit assuré, notamment celui des stocks stratégiques - 200 dépôts répartis sur tout le territoire - et celui des 11.000
stations-services du pays. Bref, tout s'équilibre.
Mais est-on
autosuffisant ? La production de nos raffineries suffit-elle à assurer nos
besoins ? Pas du tout. La production française assure moins de 70% de nos
besoins. C'était plus de 90% en 2008, avant la nouvelle vague de fermetures.
Pour
l'essence, la France est excédentaire : 40% de notre production part à
l'export. Mais à l'inverse, nous sommes contraints d'importer la moitié du
gasoil que nous consommons. Avec l'arrêt du raffinage à Grandpuits, notre
dépendance énergétique risque encore de s'accroître.
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