HSBC, BNP Paribas, CMA-CGM... Mistral, la pépite française de l’IA qui séduit les géants mondiaux

HSBC, une banque de premier plan mondial a choisi de s’équiper avec un système d’intelligence artificielle développé par Mistral. L’objectif : améliorer l’efficacité de ses équipes, notamment dans la relation client. La banque rejoint ainsi BNP Paribas, déjà cliente de la start-up, mais aussi l’armateur CMA-CGM ou encore le fabricant de matériel électronique néerlandais ASML.

Dans tous ces secteurs, l’IA permet aux employés d’anticiper les besoins des clients, d’optimiser une chaîne logistique ou encore d’améliorer la qualité de production. L’utilisation de ces systèmes peut réduire jusqu’à 80% le temps humain consacré à une tâche, tout en garantissant un niveau de fiabilité très élevé. Une avancée qui dope la productivité.

Mistral, unique champion européen dans une course mondiale

Dans une industrie largement dominée par les géants américains et chinois, Mistral fait figure d’exception. L’Europe ne compte qu’un seul acteur d’envergure dans la course à l’intelligence artificielle, et il est français. La start-up, créée il y a seulement deux ans par trois ingénieurs passés par Google et Meta, a connu une progression fulgurante : plus de 400 millions d’euros de chiffre d’affaires et une valorisation estimée à 12 milliards.

Mistral propose à la fois un modèle de type “chat” destiné au grand public et des systèmes entièrement personnalisés pour les entreprises, taillés pour leurs besoins spécifiques.

Un enjeu de souveraineté et de sécurité pour l’Europe

L’essor de Mistral dépasse le simple succès entrepreneurial : il représente un enjeu stratégique majeur. Les entreprises qui utilisent des systèmes d’intelligence artificielle y injectent des données sensibles - leurs clients, leur stratégie, leurs modèles économiques. Autrement dit, le cœur de l’entreprise.

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Dans un contexte de compétition accrue entre les grands blocs - États-Unis, Chine, Europe -, conserver ce contrôle est fondamental. Impossible, selon lui, de dépendre d’un système américain ou chinois pour des données aussi critiques.

La question touche aussi au domaine militaire : les systèmes d’armement autonomes, en plein développement, ne peuvent être conçus en recourant à une puissance étrangère. La souveraineté technologique devient alors un impératif.

Beaucoup de start-up européennes finissent par traverser l’Atlantique pour profiter d’un accès simplifié aux financements et aux talents très spécialisés. Mais, à entendre les fondateurs, le centre de gravité de la pépite restera en France et en Europe.