Fraude fiscale : comment sont traqués les tricheurs sur les réseaux sociaux

Jérôme Barré, avocat fiscaliste, explique sur RTL comment la technologie et les réseaux sociaux permettent au Fisc de débusquer les fraudeurs.

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Crédit : AFP

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En 2023, le Fisc a récupéré 15,2 milliards d'euros en chassant les fraudes. "Les résultats dépassent tous nos objectifs", s'est félicité le Premier ministre Gabriel Attal ce mercredi 20 mars. Sur RTL, Jérôme Barré, avocat fiscaliste au cabinet Yards, revient sur ces chiffres et sur les méthodes utilisées par les agents du Fisc pour traquer les fraudeurs.

Les nouvelles technologies, en particulier le data mining, est devenu, par exemple, un outil majeur pour le Fisc. "Jusqu'à maintenant, il y avait une collecte de l'information, un traitement qui était fait de manière manuelle. Le data mining est beaucoup plus vif et avec l'intelligence artificielle collaborative, on va pouvoir traiter énormément d'informations, les travailler dans tous les sens et avoir des réactions quasi en temps réel." Concrètement, l'ordinateur détecte systématiquement les fraudeurs grâce à une grande quantité de données.

Si l'on savait que les agents du Fisc peuvent utiliser les réseaux sociaux pour piéger les fraudeurs, pour les piscines non déclarées notamment, Jérôme Barré révèle que les choses peuvent aller plus loin.

"Sur Facebook, par exemple, si vous acceptez un nouvel ami, il va pouvoir accéder à des données qui ne sont pas publiques, détaille-t-il. Si un petit Julien, 13 ans, devient ami avec vos enfants et ramasse toutes les photos que vous ne montreriez pas, où l'on voit vos Ferrari et vos vacances dans votre magnifique chalet, c'est quelque chose qui va ressortir". En clair, les agents peuvent prendre une fausse identité pour devenir ami avec un suspect et accéder à plus de données privées.

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