François Rebsamen : Hollande ne prend pas un "virage social-libéral"
INVITÉ RTL - Le président du groupe socialiste au Sénat a défendu la volonté de François Hollande de baisser les charges pour les entreprises tout en excluant un "virage social-libéral" du chef de l'Etat.
Le sénateur-maire de Dijon a défendu le Pacte de responsabilité de François Hollande dont les contours seront dévoilés cet après-midi lors d'une conférence de presse, notamment la baisse des charges pour les entreprises, la baisse des dépenses publiques de l'Etat pour finalement parvenir à une baisse des impôts.
François Rebsamen a surtout voulu tordre le cou à certaines idées reçues, notamment sur le fait que ce pacte ne serait favorable qu'au patronat : "J'ai entendu de nombreuses réflexions, notamment à gauche, sur le soit-disant virage social libéral du président de la République. François Hollande est un social-démocrate qui a au cœur deux choses : le dialogue social et les réformes qu'il va lancer avec l'ensemble des partenaires sociaux, pas uniquement avec la CGPME et le Medef".
"Recréer un cercle vertueux et sortir des dogmes"
L'occasion pour François Rebsamen de vanter le pragmatisme économique du chef de l'Etat. "L'objectif de François Hollande est de recréer un cercle vertueux et sortir des dogmes. Cela commence par la confiance, se poursuit par l'investissement et permet, in fine, de créer des emplois".
Le chef de file des sénateurs socialistes mesure les risques d'une telle stratégie mais soutient pleinement le président dans une démarche qui pourrait mettre du temps à porter ses fruits. Mais selon le maire de Dijon, François Hollande n'en a cure : "Il va continuer de prendre des risques et garder le cap. Il s'agit d'un approfondissement et non d'un tournant .
Et d'accorder du crédit aux entreprises. "Il faut impérativement faire confiance aux entreprises, les aider à investir et pas seulement donner des engagements au papa de Monsieur Gattaz. Il s'agit d'une stratégie "donnant-donnant " basée avant toute chose sur une confiance qu'il convient de recréer, et c'est ce à quoi François Hollande va s'employer cet après-midi".
