Le Plan d'épargne logement (PEL) avait tout pour séduire. Il promettait un taux de rémunération assez élevé et un prêt à un taux "privilégié". Il ouvrait même droit à une prime de l'État égale à 40 % des intérêts versés par la banque, dans la limite de 1.525 euros. Il apparaissait donc comme un bon placement en vue de l'achat d'un bien immobilier.
Le PEL existe toujours de nos jours, mais semble avoir perdu beaucoup de ses charmes. Il permet de placer un maximum de 61.200 euros à un taux de 1 % par an, avec un versement de 540 euros minimum par an. Avec ce taux d'intérêt bas, vous perdez du pouvoir d'achat puisqu'il est inférieur à l'inflation.
De plus, la promesse d'un prêt à taux "privilégié" n'est intéressante que dans un nombre très restreint de cas. Ce droit à prêt devient effectif 4 ans après l'ouverture du prêt. Le taux d'emprunt est fixé à 2,2 %. Or, actuellement, les taux d'emprunts dans l'immobilier sont très faibles, PEL ou pas, en moyenne 1,20 % en juillet 2019, sans perspective d'une remontée significative à court-terme.
Par ailleurs, de nombreux avantages liés au PEL n'existent plus. La prime d'État a été supprimée pour tous les PEL ouverts après 2017. Les intérêts d'un PEL ouvert à partir de 2018 sont soumis, lors de leur paiement, à un prélèvement forfaitaire unique de 30 %. Ce prélèvement correspond à l'impôt sur le revenu, à hauteur de 12,8 %, et aux prélèvements sociaux, à hauteur de 17,2 %. Ce qui donne un taux net d'intérêt à seulement 0,7 %, inférieur à celui du Livret A, de 0,75 % net d'impôt.
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