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Le fondateur d'Amazon, Jeff Bezos
Crédit : AFP / Archives, Joe Klamar
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Amazon avale le lion le plus célèbre du cinéma. Celui de la Metro Goldwyn Mayer, l’un des plus grands studios de cinéma américain de Hollywood, fondé en 1924. Amazon a annoncé mercredi 26 mai avoir conclu l’achat de l’entreprise, avec son catalogue de 4.000 films, parmi lesquels James Bond, Le Silence des agneaux, et près de 17.000 épisodes de séries TV comme La Servante écarlate. Le géant du e-commerce va payer quelque 7 milliards d’euros pour cela.
Alors que va faire un site de commerce en ligne dans le cinéma ? Alimenter son site de diffusion de films en ligne, le streaming. C’est ce qu’Amazon appelle son service Prime, qui permet aussi des livraisons accélérées lorsqu’on commande sur le site. Il est commercialisé 100 euros par an aux États-Unis, et un peu moins en France.
L’entreprise se flatte d’avoir 200 millions d’abonnés dans le monde, dont 175 millions regardent justement des vidéos en ligne. Pas loin de Netflix, qui est juste au dessus de 200 millions d’abonnés.
En fait, ce rachat est l’un des épisodes de la guerre qui se livre, principalement aux États-Unis, pour occuper nos écrans, et vendre aux ménages du monde entier des abonnements vidéo. Netflix, Amazon, Disney, demain probablement Apple, ils font tous la même chose.
Les GAFA se mettent dans le business du cinéma, parce qu’avoir des abonnés, cela assure des revenus récurrents, contrairement à la vente de produits. Et cela permet aussi de recueillir des données sur chaque utilisateur, ses préférences, des habitudes de consommation, qui valent cher, parce qu’elles sont utilisables pour développer d’autres produits ou services, ou pour être revendues. Du coup, tous cherchent des contenus pour alimenter leurs services et justifier un abonnement mensuel.
Mais MGM, c’est un peu un nanar, qui a changé de propriétaire d’innombrables fois – il a même appartenu au Crédit Lyonnais, juste avant sa faillite, il y a trente ans. Amazon le paye cher. L’un des actifs les plus séduisants, c’est la marque James Bond.
Mais elle n’appartient pas en totalité à MGM, car les héritiers d’Albert Broccoli, le producteur historique des James Bond, doivent donner leur autorisation à toute nouvelle production. Amazon fait le pari de redresser le studio pour en faire une centrale de production. C’est un pari différent de celui de Netflix, qui investit plutôt en achetant des stars au prix fort.
On voit qu’à cause de sa puissance, ce rachat ne va rien arranger. C’est vrai, cela a commencé dès hier, avec des commentaires très critiques de la part des politiques américains. Le paradoxe, c’est que dans le domaine du streaming, pour une fois, Amazon fait face à une vraie concurrence, ce qui n’est pas toujours le cas dans ses autres activités.
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