Il fallait s'y attendre. Après le crash d'un de ses avions en Ukraine et la disparition d'un de ses vols en mars 2014, la réputation de la Malaysia Airlines est durablement entachée, tout comme ses résultats économiques. "Techniquement en faillite" selon les mots du nouveau PDG allemand, Christoph Mueller les mesures de la direction incluent la suppression de 6.000 postes dans le cadre d'un vaste plan de restructuration.
Une lettre de licenciement a ainsi été adressée à la totalité des quelque 20.000 salariés du groupe et de nouveaux contrats ont été proposés à 14.000 d'entre eux. Cette réduction d'effectifs apparaît indispensable alors que la compagnie doit supporter des coûts supérieurs de 20% à ceux de ses principaux concurrents, a expliqué le PDG.
Malaysia Airlines prévoit de se "réinventer" à compter du 1er septembre avec une nouvelle image et de nouvelles couleurs, la compagnie cherchant à effacer les stigmates d'une année 2014 désastreuse. Un changement de nom de la compagnie est possible, a encore dit le nouveau PDG.
Son plan de restructuration a été vivement critiqué par les syndicats d'hôtesses de l'air et de stewards, estimant que les salariés devaient payer le prix d'une mauvaise gestion ces dernières années. "Aujourd'hui, c'est le jour le plus noir pour les salariés de Malaysia Airlines. Je suis dans une situation difficile avec les émotions à gérer de ceux qui ont été licenciés", a déclaré le chef du syndicat, Ismail Nasaruddin.
"C'est très éprouvant. J'ai des membres d'équipage qui pleurent au téléphone, disant qu'ils ont été licenciés malgré leurs excellentes performances" au sein de la compagnie, a-t-il ajouté. Le syndicat va décider cette semaine d'un éventuel mouvement social en réaction à l'annonce de ce plan, a souligné le chef du syndicat.
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