Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron juge que l'État actionnaire est sur-investi dans l'énergie. Pourquoi faut-il ouvrir le capital de RTE, une entreprise publique ? Il y a trois raisons. D'abord, l'État est très engagé dans l’énergie. Beaucoup trop. Le nucléaire et les renouvelables comme l’éolien, le solaire ou la biomasse, consomment beaucoup d’argent public. Ensuite, RTE - qui appartient à 100% à EDF - peut être une cagnotte pour sa maison mère qui, elle, est dos au mur. Ses bénéfices (380 millions d'euros en 2015) et sa valeur (5 milliards d'euros) représentent une belle réserve de cash. Notre électricien doit, en effet, investir au moins 70 milliards dans les trois ans pour rénover et sécuriser son parc nucléaire. Sans parler des milliards indispensables à la bonne fin de l’implantation de deux EPR en Grande-Bretagne. Enfin, le gouvernement doit trouver au moins 4 milliards pour éviter le crash d’Areva. Il faut sauver au moins jusqu'à la présidentielle cet ancien fleuron de notre industrie.
Les 105.000 kilomètres de lignes qui irriguent l’hexagone sont un bien public sensible. Une part trop importante du capital cédée à des intérêts privés - ce qui n’est pas d’actualité, mais à terme on ne sait jamais - présenterait un risque : celui d’offrir à de nouveaux actionnaires un droit de regard sur nos réseaux. Ce ne serait pas neutre. RTE assure en temps réel l’équilibre entre les besoins et les livraisons d’électricité en France, mais aussi avec nos partenaires européens. Ensuite cette entreprise est théoriquement appelée à jouer un rôle majeur dans la transition énergétique en cours. Ces préoccupations de long terme ne font pas toujours bon ménage avec le souci de rendement à court terme des investisseurs.
Si elle se réalise, cette hypothèse signifierait-elle une électricité plus ou moins chère pour les consommateurs ? Il y a une illusion qu'il faut dissiper : les prix de l'électricité vont augmenter au fil du temps. C'est inéluctable. Le prix français est l’un des plus bas d’Europe. C’est l’héritage de décisions politiques, mais pas économiques. Nous allons être rattrapés par la réalité. Le consommateur devra prendre sa part d’une facture en attente de 100 milliards d'euros pour la modernisation du réseau. Même partiellement privatisé, les coûts de transports de l’électricité vont bondir.
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