Depuis 2012, le métier de nounou est victime d'une infernale trilogie : la crise, la fiscalité et le travail au noir. La majorité des foyers n'ont plus les moyens de financer ces emplois. Une garde simple représente une charge nette de 1.300 euros pour un couple dont le revenu global est deux fois deux Smic, soit 5.400 euros avant impôts et taxes. Du côté de la fiscalité, cela a été la fin de l'avantage fiscal Fillon. Cela a eu des effets immédiats : 80.000 nounous déclarées ont disparu du marché du travail. Enfin, face à des besoins toujours aussi élevés, les volumes des gardes d'enfants déclarées sont en baisse systématique tous les ans.
Le gouvernement a mis en place une déduction de 2 euros par heure de garde à domicile. Mais c'est trop tard et trop peu. Le mal était déjà fait. Le nombre d'employeurs et le volume d'heures de garde déclarés sont en chute libre depuis cinq ans. Le recul est de 4% en moyenne chaque année. ce dérèglement est contagieux : il frappe désormais les assistantes maternelles. Depuis 2013, leur activité est elle aussi en recul constant.
Les parents électeurs mettent une pression sans cesse accrue pour que les élus locaux construisent plus de crèches. C’est financièrement avantageux pour les familles (autour de 400 euros par mois), même si ça l’est beaucoup moins pour les collectivités qui doivent d’abord prendre en charge ces structures coûteuses, et ensuite déplorer la disparition d’un métier qui peut permettre la qualification et la professionnalisation de nombreuses personnes sans formation initiale reconnue.
Faut-il conclure que la "refiscalisation" des nounous coûte plus cher qu’elle ne rapporte ? Le bilan financier et social mérite d’être fait. Les nounous ne représentent plus aujourd'hui que 2% de l’accueil total des enfants en bas âge. C’est peu. Il faut donc sauver cette espèce en voie de disparition. Car c’est un volume suffisant pour pallier les lourdeurs des crèches et permettre partout aux familles où les deux parents travaillent de le faire sans que ce soit un enfer.
Sanofi, qui emploie 27.000 personnes en France, préparerait des plans de sauvegarde de l'emploi. En clair, des suppressions d'emplois.
15/20 à Matteo Renzi. Le Premier ministre italien a réussi son pari d'inverser la courbe du chômage dans son pays. Recettes simples : réformes pour relancer le marché du travail et baisse de la fiscalité.
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