Dans le bordelais les vendanges sont terminées depuis un bon mois. La grêle est loin, le mildiou aussi, mais c'est une autre menace qui pèse sur les épaules des viticulteurs. Et elle vient de loin, plusieurs milliers de kilomètres : une taxe sur les importations promises par le candidat Trump. 25%, comme celle mise en place en 2019 par le même président.
Pour Stéphane Gabard, vigneron à Galgon près de Libourne et président du syndicat des Bordeaux, c'est un très mauvais souvenir : "Cela a été préjudiciable pour nous. Notre importateur aux USA qui devait payer la taxe est revenu vers nous en nous demandant un effort commercial sur notre marge. On a perdu presque 10% en volume et 15% en valeur sur toutes nos exportations vers l'Amérique". Certains importateurs se sont ensuite tournés vers d'autres vins que les Bordeaux, plus compétitifs, car non touchés par cette taxe.
Stéphane Gabard s'inquiète d'un retour de Trump : "Oui, on peut avoir peur d'une élection de TRUMP, cette taxe porte son nom. Le vin
est un symbole et on se sert de ce symbole. Mais je me méfie des démocrates qui sont aussi tentés par un peu plus de protectionnisme..."
Aujourd'hui, les USA représentent le deuxième marché pour les vins de Bordeaux avec 27 millions de bouteilles, pour un chiffre d'affaires de 369 millions d'euros en 2023.
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