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L'application TikTok. (Illustration)
Crédit : AFP
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Les États-Unis ont gagné leur bras de fer avec la Chine concernant TikTok. Le réseau social chinois de 1,2 milliard d’utilisateurs, dont 170 millions aux États-Unis a fait l'objet d'une commission d'enquête parlementaire aux États-Unis. Celle-ci a établi qu'après le massacre du 7 octobre 2023 en Israël, TikTok proposait systématiquement des contenus biaisés, pro-palestiniens.
Une loi a été votée pour interdire TikTok ou forcer sa vente à des intérêts américains. La cession est devenue un sujet-clé dans les relations mouvementées entre l'Amérique et la Chine. Les deux présidents se sont parlés et ils sont parvenus à un accord.
Celui-ci prévoit qu'un consortium de proches de Trump va racheter la propriété de "Tiktok États-Unis" avec, à sa tête, la famille Murdoch, qui possède déjà la chaîne de télé conservatrice Fox News.
L'algorithme de Tiktok, le logiciel, va être reprogrammé par la société Oracle, fondée et dirigée par un autre proche de Donald Trump, de façon à ce que les biais imposés par les Chinois soient supprimés, et de façon à ce qu’un utilisateur chinois ne puisse pas avoir accès au contenu de ce nouveau TikTok.
Les Chinois ont accepté cet accord parce qu'ils espèrent, en contrepartie, voir baisser les droits de douane prohibitifs qui frappent leurs exportations. Un sommet est programmé pour réunir Trump et Xi Jinping. Il devrait entériner, non pas la réconciliation, mais au moins une paix entre les deux pays, avec un accord qui mélange les sujets de politique économique et les deals privés.
Pour Trump, c'est une opération gagnante sur tous les tableaux. Il décontamine de l’influence chinoise un réseau social populaire et l'installe dans des mains amies politiquement, alors que Facebook et X, les autres grands réseaux, appartiennent déjà à deux de ses proches conservateurs : Mark Zuckerberg et Elon Musk.
De plus, le gouvernement américain va toucher une commission pour avoir servi d'intermédiaire, et on parle de milliards de dollars. Pourrait-on faire la même chose en Europe pour reprendre le contrôle des réseaux sociaux ? Cela paraît très peu probable. Il faudrait le culot de Trump et la puissance des États-Unis, qui sert de levier.
Cette conception des rapports internationaux n’est pas la nôtre, où on se limite à négocier les conditions d’accès aux marchés. Les Européens sont bien trop bons garçons pour réussir ce type d’opération.
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