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ÉDITO - Pourquoi la Banque de Paris a atteint un niveau record de 7.400 points ?

L’indice CAC 40 a atteint un nouveau record ce lundi 6 mars 2023 et a franchi pour la première fois de son histoire la barre des 7.400 points.

Les Bourses mondiales (illustration)
Les Bourses mondiales (illustration)
Crédit : ERIC PIERMONT / AFP
LENGLET-CO - Qu'est-ce qui rend les boursiers si optimistes ?
00:03:29
Lenglet-Co and You du 07 mars 2023
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François Lenglet - édité par Sarra Djeghnoune

La bourse de Paris a encore franchi en séance un record, passant brièvement au-dessus de 7.400 points. Le contraste est saisissant entre la situation économique réelle de la France, qui reste incertaine, et les performances des grandes entreprises cotées. Ça s’explique d’abord parce qu’elles sont mondialisées. 

La France et l’Europe, plombées par le prix de l’énergie, ne comptent plus que pour une faction de leur chiffre d’affaires. Or, ailleurs, ça va plutôt pas mal : les États-Unis sont en croissance, la Chine redémarre, l’Inde est à +9%. Quand on a les voiles déployées, on prend le vent du large. 

Le secteur roi, c’est le luxe. Son poids est devenu tellement important dans l’indice français, que le CAC est désormais devenu quasiment un indice sectoriel, qui évolue en fonction de la conjoncture du luxe. Le luxe compte pour 36% du CAC… Avec LVMH à plus de 17%, L’Oréal et Hermès environ à 8% chacun, c’est énorme. Or, le climat économique du luxe est excellent, grâce à la réouverture de la Chine après le Covid.

Un record expliqué par une remontée des taux

Les marchés financiers étaient inquiets à cause de la remontée des taux d’intérêt. Parce qu’en principe, des taux élevés, c’est moins de profits. Mais ce n’est pas du tout ce qui se passe cette fois-ci. Les bénéfices sont au zénith. Et dès qu’un banquier central – ce sont eux qui décident des taux d’intérêt dans le monde – dit vouloir ralentir le rythme de la hausse, les marchés s’enflamment, ils décollent sur un seul mot. C’est ce qui s’est passé hier.
 
À l’instant T, il y a parfois des aberrations. C’est ce qui explique les corrections, les chutes brutales des cours, qui sont autant de retour à la réalité. Mais sur très longue période, la bourse reflète quand même les fondamentaux d’une économie. 

Crédit Suisse vient de publier une étude qui a calculé le rendement des actions depuis 1900. Donc une période qui a traversé deux guerres et la grande crise des années 1930. Et bien les actions françaises ont rapporté en moyenne 3,4% par an, inflation déduite, sur cette période de 120 ans. Et ce n’est que la 17ᵉ performance des marchés mondiaux.

La capitalisation mondiale en déclin

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L’Afrique du Sud et l’Australie ont la bourse la plus rentable sur un siècle, entre 6 et 7% par an. Wall Street, aux États-Unis, est le troisième marché le plus performant sur le siècle, avec 6,4% annuels. Ce qui est également intéressant, c’est de constater les évolutions du poids de tel ou tel pays dans la capitalisation mondiale. En 1900, la bourse française comptait pour 11% des marchés mondiaux, ce n’est plus que 3% aujourd’hui. 

Le Royaume-Uni, à l’époque première puissance mondiale, est passé de 24% à 4% seulement ! Tous les pays occidentaux ont connu un déclin marqué, à l’exception des États-Unis, grâce à sa fulgurante accélération économique lors du 20ᵉ siècle. En 1900, l’Amérique comptait pour 15% des marchés mondiaux, elle est aujourd’hui à 58 %. À l’inverse, l’Autriche-Hongrie comptait pour 5% en 1900, c’est moins de 1% aujourd’hui. La succession des empires se voit aussi dans les cours de bourse.

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