Nous sommes à la veille d’une nouvelle révolution technologique, celle des robots intelligents de forme humaine, que nous utiliserons dans notre vie personnelle. Car un jour qui n’est pas si lointain, ils seront aussi répandus que les smartphones. Nous aurons des machines qui pourront faire la cuisine ou la vaisselle, aller promener le chien ou surveiller la maison en notre absence.
Jusqu’ici, les robots, ce sont des machines dans les usines, mais on a fait des progrès considérables. La société Deepmind est parvenue à apprendre à un chien robot comment ouvrir une porte avec ses pattes et pas besoin de lui réexpliquer ensuite, il sait. L’armée chinoise a récemment annoncé avoir utilisé, durant ses manœuvres militaires avec Singapour, un robot-soldat qui peut grimper sur les murs.
Toujours en Chine, un robot a réussi à convaincre un groupe de robots de quitter leur travail pour le suivre, parce qu’ils travaillaient trop. La prison de Cobb, en Géorgie, teste des robots sentinelles depuis quelques semaines. Des machines dotées de vision nocturne pour surveiller les détenus, qui se déplacent dans les couloirs de façon autonome, et peuvent même détecter si les prisonniers sont malades.
Ce bond soudain dans les capacités des machines est réalisé grâce à l’intelligence artificielle qui a considérablement amélioré les performances des machines, et ce n’est que le début. Notamment parce qu’elle permet l’apprentissage rapide. Les ingénieurs de Toyota parviennent désormais à enseigner à leurs robots un nouveau geste en quelques heures, alors qu’il fallait des mois d’entrainement auparavant.
Tout ça grâce à la puissance de calcul, à des nouveaux processeurs ultraperformants et grâce à l’extraordinaire réservoir de données disponible sur internet. L’intelligence, c’est-à-dire la capacité des robots, est proportionnelle à la quantité de données que leur cerveau artificiel peut emmagasiner et traiter, pour faire face à l’imprévu.
Plus il y aura de robots en fonction, plus il y aura de données et plus les robots seront intelligents. Ceux qui fabriquent les robots aujourd'hui ce sont ceux qui sont en avance sur l'IA. Jeff Bezos, patron d’Amazon, Tesla encore, qui a présenté récemment son prototype de robot humanoïde Optimus, et bien sur Deepmind, qui appartient à Google.
Mais il y a aussi des nouveaux venus américains comme Boston Dynamics, qui appartient au coréen Hyundai. Il faut bien sûr compter aussi sur les Chinois. Quelque dix milliards d’euros ont été investis cette année dans le développement de nos futurs doubles en métal.
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