2 min de lecture
Des logements sociaux (illustration)
Crédit : DENIS CHARLET / AFP
Je m'abonne à la newsletter « Économie »
Michel Barnier a récemment abordé de manière précise la question du logement en France, un sujet qui n'avait pas été traité avec autant d'engagement depuis longtemps par un chef de gouvernement. Actuellement, la France fait face à une grave crise du logement, qui se manifeste par une insuffisance de logements à louer et construits.
Au cours des 12 derniers mois, seulement 270.000 logements ont été construits, une baisse de 20 % par rapport à l'année précédente. Cette situation est préoccupante, car les estimations indiquent qu'il serait nécessaire de construire environ 450.000 logements par an pour répondre aux besoins de la population.
La pénurie de logements a des conséquences sur le marché immobilier, entraînant une hausse des prix tant pour l'achat que pour la location. Cette flambée des prix est particulièrement marquée dans les zones dites "tendues", où la demande dépasse l'offre.
Pour aborder cette crise, le Premier ministre propose des solutions ciblées. L'un des principaux facteurs de la stagnation de la construction est lié à des problématiques réglementaires, telles que la loi ZAN (zéro artificialisation nette). Cette loi impose aux communes de limiter l'urbanisation des espaces naturels et de se concentrer sur les zones déjà urbanisées. Bien que cette loi ait des fondements environnementaux, elle a contribué à réduire l'accès aux terrains constructibles. Le Premier ministre a exprimé son intention de rendre cette loi plus flexible. Par ailleurs, des allégements des normes de construction sont envisagés, permettant ainsi d’accélérer la construction de logements.
Concernant le secteur locatif, une des mesures phares implique le diagnostic de performance énergétique (DPE). Les logements classés F et G, représentant environ 17 % du parc locatif, seront progressivement exclus du marché locatif. Le Premier ministre a proposé de prolonger le calendrier d'application de cette mesure afin de donner aux propriétaires le temps d'effectuer les travaux nécessaires.
Un autre défi demeure : faire revenir les investisseurs privés sur le marché immobilier. De nombreux investisseurs ont quitté ce secteur en raison d'une rentabilité jugée insuffisante, oscillant entre -0,5 % et 2 % par an, souvent en raison de la fiscalité élevée et de l'augmentation de la taxe foncière. Le Premier ministre a évoqué des mesures pour encourager l'investissement locatif, mais cela pourrait s'avérer difficile, notamment en raison de la nécessité de réduire les impôts, une démarche qui pourrait sembler contre-intuitive dans le contexte actuel.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte