Un premier pas vers la préférence européenne. À compter du 1er octobre, le bonus automobile accordé aux acheteurs de véhicules électriques va être augmenté de 1.000 euros pour les voitures équipées de batteries européennes. Il va donc être porté à 4.100 euros, et même à 5.200 euros pour les ménages ayant des revenus modestes. La liste des véhicules éligibles sera publiée dans les jours qui viennent sur le site de l’ADEME.
Les voitures équipées de batteries européennes sont encore minoritaires. Mais elles devraient être plus nombreuses, avec l'ouverture prochaine de capacités de production, en Hongrie et en Pologne notamment, où sont installés des industriels chinois et coréens. Quant aux fabricants européens, ils sont à la peine pour démarrer la production à grande échelle, ils viennent de demander une aide de plusieurs milliards.
C'est compliqué de fabriquer une batterie, il y a un long processus d'apprentissage technique. L’un des leaders européens du secteur, Northvolt, est d’ailleurs en faillite. Cette initiative devrait quand même aider le secteur, surtout si elle était reprise par d’autres pays européens.
Avantager la production européenne au détriment des autres apparaît comme une révolution, qui aurait été impensable il y a encore dix ans, parce que cela contrevient au libre-échange, vu comme inaliénable aux yeux de la Commission par le passé. Mais les temps changent.
L'état d'esprit a changé avec la montée du protectionnisme, la rafale de droits de douane subie par l'Europe sur le marché américain et la nouvelle offensive industrielle chinoise. Cette vieille idée de préférence européenne, qui a toujours été défendue par des Français bien seuls, retrouve des couleurs.
La Chine a lancé une nouvelle offensive. Le pays est en difficulté, doublement. La croissance chinoise est plus faible, elle cherche à se rattraper à l'export. Le marché américain est maintenant plus difficile d'accès pour la Chine, à cause des tarifs. Du coup, l’Europe est en train de devenir le déversoir pour les produits chinois. Selon les estimations, 40% de la production industrielle européenne est directement concurrencée par des produits chinois.
Une préférence européenne dans d'autres secteurs ? Il faut le souhaiter pour les biens de consommation et d’équipements, mais aussi pour les marchés publics européens, c’est-à-dire toutes les commandes passées par les États, les régions et les villes. Ils représentent plus de 2.000 milliards d’euros par an et sont ouverts au monde entier. Alors que les États-Unis et la Chine réservent les leurs à leurs entreprises nationales.
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