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ÉDITO - Budget 2025 : "Le vrai risque, c'est celui d'une crise financière", alerte François Lenglet

Invité du 20h de TF1 mardi 26 novembre, Michel Barnier a exprimé son inquiétude s'il n'y avait pas de budget voté avant la fin de l'année.

Michel Barnier, au 20 Heures de TF1, le 26 novembre 2024.
Crédit : Dimitar DILKOFF / AFP
LENGLET-CO - Quels sont les risques si le budget n'est pas voté ?
00:02:48
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François Lenglet - édité par Justine Audollent
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Le Premier ministre Michel Barnier a mis en garde contre le risque de "turbulences graves sur les marchés financiers" et de "tempête" s'il n'y avait pas de budget et que son gouvernement était renversé par une motion de censure des députés. 


Si le budget n'est pas voté, le risque n'est pas que les fonctionnaires ne soient pas payés ou que l'État ne dépense plus l'argent dans ses programmes. Pour tout cela, il y a des procédures d'urgence qui permettent de décaisser à hauteur des engagements de l'année précédente, ce qui serait compliqué, mais possible. Le vrai risque, c'est celui d'une crise financière.

Pas de budget, pas de gouvernement, cela voudrait dire que la France ne projette même plus de corriger sa trajectoire budgétaire au risque d'être à la limite d'être insolvable. Donc il ne faut plus lui prêter, ce qui ferait grimper les taux d'intérêt à des niveaux beaucoup plus élevés. Sans compter le risque de voir apparaître derrière un gouvernement avec un programme de nouvelles dépenses publiques massives.

Plus de crédibilité vis-à-vis de ses investisseurs internationaux

Par ailleurs, la France n'a plus de crédibilité vis-à-vis de ses investisseurs internationaux. Elle est en train de la perdre depuis la dissolution. Selon un ministre éminent de l'ancien gouvernement qui voyage beaucoup, pour les observateurs étrangers, la France est un junkie qui a replongé dans ses anciennes addictions : l'impôt, le déficit, la dépense publique à tout propos. 

À écouter aussi

Notez bien que le 26 novembre, nos taux d'intérêt, c'est-à-dire le prix de l'argent qu'on paye pour emprunter, étaient 3,04% alors que ceux de l'Allemagne étaient à 2,18%, ça fait 0,86 % d'écart. Ça semble peu, mais un tel écart ne s'est pas produit depuis 2012 au plus haut de la crise de l'euro.

Une hausse de ces taux signifie plus d'argent du budget de l'État consacré aux intérêts de la dette, c'est-à-dire moins pour les services publics, le fonctionnement de l'État, et puis aussi des emprunts plus chers pour les ménages, plus chers pour les entreprises.

Michel Barnier a dit que nos taux d'intérêt étaient proches de ceux de la Grèce et c'est vrai : 3,04% pour la France, c'est 3,1% pour la Grèce. Situation incroyable pour les prêteurs, la France est aujourd'hui un risque quasiment identique à celui de la Grèce.

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