Incroyable envolée du métal jaune, qui a cassé ce mardi 22 avril le seuil des 3.500 dollars l’once, soit 3.000 euros les 28 grammes d'or. Cela met le kilo d'or, le fameux lingot, à presque 100.000 dollars et le Napoléon de 20 francs à près de 600 euros. L'or a pris 30% en un an avec une franche accélération depuis que Donald Trump est président.
Sur le long terme, cette envolée est tout aussi frappante. Par rapport au début des années 1970, le prix de la "relique barbare" a été multiplié par cent. L’essentiel de cette progression s’est fait depuis la crise financière de 2008-2009. Pendant les trente ans qui précèdent, le cours n’avait quasiment pas bougé.
Pourquoi une telle flambée ? De tout temps, l’or a été une valeur refuge. Qui dit refuge dit peur, bien sûr. La peur actuelle, c’est le climat de guerre, l’affrontement entre les grandes puissances qui revient, après une éclipse de presque trente ans, et en particulier la guerre entre la Chine et les États-Unis. Mais c’est aussi le nouveau président américain, Donald Trump lui-même, qui inspire la méfiance. Sa rafale de droits de douane risque de faire plonger la croissance mondiale, tout comme sa remise en cause de l'ordre mondial aussi, avec sa volonté de ne plus assumer la protection de ses alliés.
Il y a également ses traditionnelles foucades. La dernière en date, c’est la campagne qu’il a déclenchée contre le patron de la Banque centrale américaine, Jay Powell. Même s'il a rétropédalé dans la nuit du 22 au 23 avril, les milieux financiers s’inquiètent parce que la Federal Reserve est le garant de la stabilité. C’est l’assureur de toute la finance mondiale avec son pouvoir financier illimité qui a évité l’effondrement lors de la crise financière de 2008 et de la crise du Covid. Si Donald Trump casse la Fed, c’est la clé de voûte qui serait brisée.
Les investisseurs vendent donc leurs titres américains, les actions, les obligations et le dollar lui-même. Ils préfèrent acheter de l’or pour se protéger d’une crise à venir, avec l’idée que quoi qu’il arrive, cela vaudra encore quelque chose.
Ray Dalio est un gourou financier réputé. Il avait anticipé la crise financière de 2008 et disait il y a quelques jours qu’il "faut se préparer à une crise comme il en arrive une seule fois dans la vie". Elle se produira dans les trois ans à venir, selon lui.
Ce n’est pas la fin du monde, mais c’est la fin d’un monde, à coup sûr avec la remise en cause, par les États-Unis eux-mêmes, de leur position centrale au plan militaire, économique et financier. Une position qui est également remise en cause par la Chine, qui se verrait bien à la place de l’Amérique comme maître du monde.
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