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Dette : "La baisse de la note française est clairement liée au risque politique", estime l'économiste Mathieu Plane sur RTL
Selon l'économiste Mathieu Plane, la baisse de la note française n'est pas la preuve d'une remise en question des "fondamentaux de l'économie française", mais d'un doute causé par l'instabilité politique.
L'agence de notation Fitch (illustration)
Crédit : Jean-Marc Barrère / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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La France, mauvaise élève économique ? L'agence de notation Fitch s'est prononcée le 12 septembre sur la note souveraine du pays. Fixée à AA-, la note a été abaissée à A+, sans que ce soit une réelle surprise quelques jours après la chute du gouvernement Bayrou.
"La baisse de la note française est clairement liée au risque politique, explique Mathieu Plane, directeur adjoint au département Analyse et Prévision de l'OFCE, sur RTL. Ce ne sont pas les fondamentaux de l'économie française qui ont basculé, mais clairement le risque politique aujourd'hui".
Selon le spécialiste, cette rétrogradation représente un passage de 16/20 à 15/20. "Ça reste une bonne note, mais elle est moins bonne qu'il y a encore quelques mois, explique-t-il. Il faut savoir qu'à partir de 2012, on a perdu notre triple A. C'est une dégradation progressive : on avait 20 sur 20 il y a un peu plus de 10 ans et donc on voit qu'on est passé à 15 sur 20. Ce qui est un peu embêtant, c'est qu'on rétrograde progressivement".
Ce qui peut inquiéter, c'est cette crise politique et cette incapacité à se projeter dans l'avenir.
Mathieu Plane, directeur adjoint au département Analyse et Prévision de l'OFCE, sur RTL
"Les fondamentaux de l'économie française ne sont pas catastrophiques dans le sens où on n'est pas la Grèce, mais en même temps, ce qui peut inquiéter, c'est cette crise politique et cette incapacité à se projeter dans l'avenir. Effectivement, les scénarios politiques peuvent être extrêmement différents".
"Quand vous devez trouver à peu près 100 milliards d'euros d'ici à 2029, poursuit-il, est-ce qu'on peut penser aujourd'hui que la France sera en capacité de les faire et de trouver un compromis pour redresser les comptes publics de façon à peu près correcte, de façon à stabiliser finalement l'économie ?"
