Crédits à la consommation : l'UFC Que-choisir appelle à la prudence
La crise économique a fait progresser le nombre d'allocataires du RSA. Un terrain de chasse idéal pour les organismes de crédit, qui multiplient les offres alléchantes.

Les vannes du crédit conso sont grandes ouvertes depuis le premier confinement. Plus de trois milliards et demi d'euros ont été distribués en juin dernier, du jamais vu depuis 1999. Au vu du contexte, ces offres sont "pousse au crime" d'après l'UFC Que-choisir.
Selon l'association de consommateurs, les établissements français qui prêtent de l'argent sont des pyromanes notoires. On recense 1 000 euros d'impayés par ménage emprunteur, dix fois plus qu'en Allemagne.
Près de 3% des prêts dédiés à la consommation en cours ne sont pas remboursés, dit l'UFC. C'est une moyenne qui engendre des incidents, des frais bancaires supplémentaires. C'est la spirale du surendettement.
Il y a pourtant des lois censées protéger les Français du surendettement. Les lois Chatel, Hamon, Lagarde ou Sapin 2 par exemple. Il est impossible d'engager votre maison pour garantir votre crédit conso. Les retours à l'équilibre sont planifiés plus rapidement, sur 7 ans.
Mais en pleine crise, l'UFC Que-choisir estime que cela ne suffit pas. Elle déplore un manque de vigilance des établissements bancaires, demande à l'Union européenne de sévir et appelle surtout les consommateurs à la plus grande prudence.
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