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Un magasin André à Dunkerque, en 2017.
Crédit : PHILIPPE HUGUEN / AFP
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Les commerçants veulent-ils repousser la date des soldes ? Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire s'est dit ouvert à un décalage des soldes d'été qui doivent débuter le 24 juin. Les enseignes de l'habillement et de l'ameublement ont du mal à repartir.
Pourquoi une telle proposition ? Ces derniers ne peuvent pas se permettre de vendre à perte après deux mois de fermeture. Et la consommation n’est pas repartie pour beaucoup d’enseignes. On a déjà les noms : Conforama, Alinéa, Naf-Naf, André, La Halle... L’habillement n’a pas vraiment redémarré après le confinement.
Le 11 mai, selon les transactions bancaires effectuées lors de la première semaine de déconfinement, les coiffeurs ont doublé leur activité, tout comme les marchands de jouets et les vendeurs de HiFi et d’électroménager. Les libraires, quant à elles, ont enregistré 40% d’activité en plus. L’habillement a fini la semaine en baisse de 15% par rapport à l’année dernière.
L’habillement, c’est du lèche-vitrine, un achat d’impulsion en passant dans les rayons du magasin. Le temps moyen que l’on passe dans ce type d’enseigne, c’est un quart d’heure. Si vous devez faire la queue, vous passez votre chemin. C’est donc pour ça que les commerçants demandent à ce que les soldes démarrent plus tard, quand les mesures d'hygiène se seront simplifiées et que les clients auront envie de consommer à nouveau.
Un manque d’envie du consommateur ? La déconsommation, le fait de ne plus acheter des vêtements pour les jeter quelques semaines plus tard, c’est un vrai phénomène du moment. Les ventes baissent dans le prêt-à-porter depuis 10 ans, -15% depuis 2010. En cause ? Les attentats, les "Gilets Jaunes", la grève de la SNCF, les manifestations anti-réforme des retraites puis le coronavirus... Beaucoup d'incertitudes pour des PME qui ont du mal à se réinventer.
Le secteur du meuble français est aussi très touché. Il avait pourtant repris des couleurs avec +4% l’an dernier. Mais tout ça reste fragile : Conforama, en grande difficulté, représente à lui seul 45% des achats de la filière française du meuble. Il est aussi le premier vendeur de matelas de France. Les acteurs français du secteur (Epéda, Mérinos, Bultex, Treca ou Simmons), déjà très malades aussi, ont besoin de cette enseigne qui représente à peu près un quart de leur chiffre d’affaire.
Ce sont 600 PME et 50.000 salariés qui travaillent dans le meuble. Et la faillite d’une enseigne, c’est une cascade de licenciements derrière.
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