Pendant le confinement, les Français ont privilégié le paiement sans contact, qui a vu son plafond augmenter à 50 euros. Cela a engendré 50% de retrait de monnaie en moins. Payer, échanger et utiliser de l'argent liquide pourrait ainsi reculer jusqu'à 20% dans les cinq prochaines années.
Selon Olivier Babeau, économiste et président de l'Institut Sapiens, la disparition du cash est surtout une bonne nouvelle pour les banques et aussi pour le fisc. "L'argent liquide a un grand coût pour les banques. Chaque retrait lui est facturé à 89 centimes. Ça paie l'entretien des DAB (distributeurs de billets)", a-t-il ainsi expliqué.
Mais l'État est aussi le grand gagnant de l'histoire. Les paiements en monnaie, limités en théorie à 1.000 euros, ne passent pas sous le radar du fisc. Il y a donc moins de contrôle et de traçabilité.
"Dans toutes les démocraties, on observe la montée petit à petit de techniques de contrôle, au nom de la sécurité", a dénoncé Olivier Babeau, qui voit venir un "contrôle des déplacements" et peut-être même "un contrôle de ce que vous dites". Pour lui, le cash est "un espace de liberté".
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