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Confinement : vers la fin des concessions automobiles ?

ÉDITO - L'augmentation des achats de voiture par internet oblige les concessionnaires et constructeurs à repenser leur modèle économique.

Un concessionnaire automobile à Vélizy (illustration)
Un concessionnaire automobile à Vélizy (illustration)
Crédit : DURAND FLORENCE/SIPA
Vers la fin des concessions automobiles ?
00:03:24
Vers la fin des concessions automobiles ?
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François Lenglet - édité par Florine Boukhelifa

À l'approche de leur réouverture, les concessionnaires automobiles s'inquiètent pour leur avenir. Pendant le confinement, ils vivent sous le régime du "click and collect" comme de nombreux commerçants. La prise de rendez-vous sur internet obligatoire pour le client devient presque une généralité et pourrait remettre en cause la bonne vieille concession à l'entrée de la ville.
 
Cela vaut également pour l'achat d'un nouveau véhicule. 43% des acheteurs se décident désormais sans avoir essayé, après avoir étudié et choisi les caractéristiques techniques de la voiture. Selon Autoactu, le nombre d'essais est passé à 1 par achat en moyenne, contre 2,6 il y a sept ans. Les clients savent de plus en plus ce qu'ils veulent parce qu'ils ont soigneusement préparé leur décision sur internet.

À cela s'ajoute, côté concession, la pression du prix du terrain. Les tarifs sont de plus en plus élevé, notamment dans les grandes agglomérations, et pèsent sur l'équilibre financier de ces entreprises moins rentables que naguère. La réglementation environnementale est également devenue contraignante.

La nécéssaire évolution des concessionnaires

On compte 13.700 points de vente de voitures en France pour 33 marques, selon l'Argus. En moyenne, une concession vend un peu plus de 300 véhicules neufs par an. Cependant, les relations entre les constructeurs et les concessionnaires se distendent en raison des coûts liés à ce réseau.

Pour les marques, les concessions sont de bonnes vitrines publicitaires : leurs véhicules sont affichés dans les shows room, ainsi que leur logo. Elles leur permettent également d'assumer une partie de la gestion des stocks. De nombreux contrats prévoient l'achat d'un nombre fixe de véhicules par mois, quelle que soit la conjoncture. Le risque de trésorerie est ainsi transféré du constructeur vers le vendeur.
 
Restent les frais de distribution qui représentent 30% du prix d'un véhicule sorti d'usine. Cela renchérit donc le prix d'une voiture de façon importante. Or, plus les véhicules sont chers, moins on en vend. À une époque où toutes les économies sont bonnes à faire, dans une concurrence féroce entre les différents constructeurs, ils auraient bien envie de réduire ces frais commerciaux.

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Sans diminution de ces frais dans les années à venir, certains constructeurs envisagent de faire des ventes directes, par internet. Un changement progressif du métier de concessionnaire pourrait alors intervenir : moins de commercial pur et plus de services pour la finalisation de la vente et la mise à disposition du véhicule. Pourquoi pas non l'entretien ou le changement de la batterie.

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