"Moi, je veux un tourisme choisi et pas un tourisme subi", déclarait sur RTL le Maire de Nice, Christian Estrosi qui souhaite interdire les bateaux de croisière de plus de 190 mètres à partir du 1ᵉʳ juillet prochain. Une phrase qui fait beaucoup réagir, car le secteur de la croisière est l'un de ceux qui se développent le plus vite en ce moment et la Côte d'Azur est bien entendu une destination phare.
Les professionnels du secteur sont tombés de leur chaise en apprenant la décision de Christian Estrosi. Selon lui, les bateaux concernés transportent plus de 900 personnes. En 2024, ils ont amené 160.000 touristes en escale dans le vieux port. Mais, les projections de la mairie annoncent le double en 2027.
Les 2/3 des paquebots qui mouillaient à Nice, dans le port de Villefranche-sur-Mer, l'an dernier seront interdits. Un manque à gagner d'1,5 million pour le port et des commerçants niçois qui redoutent une perte du chiffre d'affaires. La mairie, elle, met en avant la pollution de ces énormes bateaux.
Les chiffres donnent le tournis. Selon la CLIA, l'association des Compagnies de Croisière, 35,7 millions de touristes ont choisi ce mode de vacances l'an dernier. C'est en hausse de 10% sur un an. Le cap des 40 millions devrait être atteint en 2027.
La France n'est un gros pays de croisières. Nous sommes les 5ᵉ en Europe avec 575.000 touristes-croisiéristes. C'est très loin derrière les Allemands (2 millions et demi) et les Britanniques (2,3 millions). C'est un marché d'un peu plus de 8 millions de personnes en Europe. Mais si les Français prennent peu le bateau, la France, elle, attire les gros paquebots, notamment en Méditerranée.
Comme ce sont des vacances itinérantes, vous faites le tour de la Méditerranée avec des escales en France, en Italie, en Grèce. Marseille est le premier port de croisière de France, il représente 60% du marché. C'est aussi de la cité que les Français prennent le bateau pour partir. Et Marseille explose, c'est une croissance à deux chiffres pour les grands bateaux.
Voilà pourquoi les croisières sont devenues le symbole du surtourisme en quelques années : la vitesse de la croissance du marché et des bateaux de plus en plus gigantesques. "L’Icon of the Seas", par exemple, peut accueillir 5.610 passagers et 2.350 membres d’équipage, une ville de 8.000 habitants. Il est cinq fois plus lourd que le Titanic.
L'image d'Épinal est celle d'un public plutôt âgé qui choisit les croisières, mais c'est en train de changer. La moyenne d'âge de ces touristes est de 47 ans. En 2023, 27% des passagers faisaient leur première croisière. Un nouveau public arrive, car de nouveaux acteurs proposent des séjours tout compris à des prix très abordables.
Finalement, c'est un bon rapport qualité-prix si vous voulez tenir votre budget. Il faut juste oublier les émissions de CO2. C'est comme si chaque passager du plus gros paquebot faisait 450 km en voiture tous les jours.
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