Doublement de la prime à la conversion, bonus écologique, hausse de la taxe sur le diesel... Ces encouragements à changer pour un véhicule moins polluant sont-ils suivis des faits ? Selon les concessionnaires, la réponse est simple : pas du tout.
Exemple avec Benjamin, qui tient un négoce multi-marques à Toulouse. Chez lui, les véhicules diesel ne se sont jamais aussi bien vendus. "Pour l'instant, c'est ce que l'on fait de plus. Des Mégane, des 308, du Qasquai, des Tucson... Ça se vend très bien" assure-t-il. Sur les 80 voitures qu'il vend par mois, plus de 60% son des véhicules diesel.
Pour ses clients, l'argument reste la consommation. Surtout lorsqu'ils dépassent les 20.000 kilomètres par an. "Certes, les prix ont augmenté, mais au final, si le client prend un véhicule essence, il fera un plein de plus", rappelle le concessionnaire.
Olivier, lui, vend des Ford. Il doit parfois convaincre ses clients que le choix du diesel peut-être très pertinent. "Après explications et en connaissant bien leurs besoins, on peut affirmer que le diesel n'est pas mort", explique le vendeur au micro de RTL.
Selon lui, "le gros rouleur a encore intérêt à rouler en diesel, même si le prix du diesel est le même que celui de l'essence voire plus cher puisque la voiture consomme moins et les normes kilométriques sont supérieures".
Chez Fiat, Nicolas reconnaît "une petite baisse des ventes de diesel", mais est persuadé qu'on est encore loin d'un effondrement de ce marché. "Aujourd'hui, si le client fait 25.000 km par an, je ne peux pas lui dire de prendre une essence. Je lui dis de prendre un diesel", explique-t-il.
Signe tout de même d'un changement de ton : Fiat vient d'arrêter la production de ses petits moteurs diesel pour ses modèles de citadines.