Les traders sont météo-sensibles, comme nous tous ! Et quand le 40 de CAC 40 veut dire 40 degrés, on sait que l'activité à la Bourse va être un peu plus mollassonne. Le CAC (Cotation Assistée en Continu) n'aime pas les grandes chaleurs car elles ralentissent les achats et les ventes. Une étude scientifique réalisée entre 1995 et 2019 a montré que les volumes d'échanges chutaient de 4 à 10% dès qu'on dépassait les 30 degrés.
Et c'est ce qui s'est produit ce lundi 1 juillet de façon assez marquée. En moyenne, un jour normal, il y a 4,3 milliards d'euros qui changent de main à la Bourse de Paris, entre ceux qui vendent et ceux qui achètent. Ce lundi, nous sommes tombés à 3 milliards sur la journée, soit une baisse de 30%. C'est d'autant plus étonnant que nous étions un 1er juillet.
Or, il s'agit du 1er jour du 3e trimestre. Traditionnellement, à la Bourse, quand les traders recommencent un trimestre, les marchés s'agitent. On solde certaines positions, on prend ses bénéfices après les dividendes annoncés aux Assemblées Générales et on se fixe de nouveaux objectifs de ventes ou d'achats. Tout ça n'a pas eu lieu ce mardi.
Mais en réalité, cela n'aura pas réellement de conséquences sur les performances de la Bourse. En effet, la torpeur de la météo a juste ajouté un peu de mollesse à des marchés qui attendent tous les arbitrages de Donald Trump sur les taxes douanières. Les suites du "Libération Day" et les arbitrages du président américain seront rendus dans une semaine, le 9 juillet. D'ici là, les journées risquent d'être calmes à la Bourse. Cela redémarrera après.
En revanche, l'épisode de canicule ralentit la Bourse et l'économie française en général. Il y a un effet grosses chaleurs sur la croissance. Ce lundi, les économistes d'Allianz Trade ont estimé que cet épisode de canicule allait nous coûter 0,3 point de PIB. Ça n'a pas l'air énorme, mais quand vous prévoyez une croissance de 0,5 ou 0,6% sur l'année, c'est quasiment la moitié qui s'envole en même temps que les températures.
Cela est imputable à la baisse de la productivité des salariés, on le voit notamment avec les activités ou les chantiers qui sont ralentis ou arrêtés. La fermeture des écoles perturbe aussi l'organisation des parents. Il y a également une baisse de la production énergétique : EDF a arrêté la centrale du Bugey et la production d'électricité est en chute de 0,12 à 0,17%. Les cultures agricoles ont une baisse de rendement... Tout ça se solde par quelques points en moins sur la croissance.
Pour rappel : en 2003, la croissance avait perdu 0,1 à 0,2 point de PIB sur l'année à cause de la canicule estivale.
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