Bulletin de paie : comment lire votre nouvelle fiche de salaire

Bruno Le Maire présente son projet de loi en Conseil des ministres ce mercredi 24 avril ; un plan visant à simplifier la "paperasse" que représentent les fiches de paie des employés pour les entreprises. En effet, le ministre de l'Économie souhaiterait proposer un modèle plus lisible. 

Une transformation qui commence par la réduction du nombre de lignes inscrites sur le papier. Elles passeraient de 55 à 11, voire 12 lignes. Petite subtilité : aujourd'hui (et ce sera le cas avec le nouveau bulletin de salaire), deux fiches de paie sont éditées chaque mois, pour chaque salarié. L'employé aura le droit de demander à son employeur le bulletin complet avec chacune des cotisations versées. 

Chacun reçoit chaque mois, et ce, depuis 2018, un bulletin "clarifié", qui avait déjà été simplifié. Ce nouveau changement est une étape de plus. Tout le détail des cotisations sociales que le salarié verse (cotisations retraites, CSG/CRDS, chômage, maladie, mutuelle/prévoyance) sera regroupé en une ligne. 

Pourquoi cette simplification ?

Pour le comprendre, il ne faut pas regarder les lignes enlevées, mais une ligne que l'on va ajouter. Dans le jargon, on appelle ça le "supra-brut". Et c'est la première ligne qui apparaîtra sur ce nouveau bulletin. Le "supra-brut" correspond au salaire brut ainsi qu'aux charges que le patron paie sur le salaire de son employé chaque mois.

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Voir combien vous valez et combien vous touchez : tel est l'objectif du gouvernement. L'idée est d'amener les Français à se dire que les salaires sont trop taxés et que le travail n'est pas assez payé pour l'ouvrier en bout de chaîne. C'est le discours du patronat depuis des années. 

Attention, on simplifie, mais surtout on oublie de dire que la France est un pays où les travailleurs sont solidaires vis-à-vis des plus démunis. C'est notre modèle social. Et ce que les employeurs appellent des charges, ce sont des cotisations et du salaire différé. Cela finance : la Sécurité sociale, le chômage et surtout les retraites. C'est un choix de société.