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Le drapeau de l'Ukraine et celui de l'Union Européenne devant le Parlement Européen
Crédit : AFP
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Le 20 août, Bruxelles a annoncé qu'elle allait fortement augmenter les droits de douane pour les véhicules électriques venant de Chine. Une décision qui va permettre de favoriser les constructeurs qui coopèrent avec l'Europe ou qui investissent sur notre sol. Du protectionnisme pur et dur en somme.
Jusqu'à maintenant, les taxes douanières sur un véhicule chinois étaient de 10%. À partir de l'automne, une marque comme MG Motor, qui appartient à un groupe chinois, va payer jusqu'à 46% de taxes.
Si on prend l'exemple d'un des modèles les plus vendus en France, la MG4 électrique, il est à 24.990 euros actuellement. À partir de l'automne, cela coûtera 30.000 euros, un prix qui se rapproche de celui des marques européennes. Il faut rappeler qu'aux États-Unis, les véhicules sont taxés à 100%.
Des constructeurs comme BYD seront moins taxés parce qu'ils acceptent de coopérer avec les constructeurs européens, voire, ils investissent en ouvrant des usines en Europe. Le meilleur exemple, c'est Tesla, ce n'est pas chinois, mais la marque d'Elon Musk fabrique son modèle 3 à Shanghai et il ne touche pratiquement pas de subvention de l'État chinois. Dans le même temps, Tesla a aussi ouvert une usine en Allemagne pour son SUV modèle Y. Pour les voitures importées de Shanghai, Tesla ne paiera que 19% de taxes.
L'objectif, c'est d'éviter de revivre le traumatisme des panneaux photovoltaïques. Il y a 20 ans, le vieux continent avait de très bons industriels, mais les producteurs chinois sont arrivés avec des produits à prix cassés. Ils ont absorbé tout le marché. Les Européens avaient fait la promo des panneaux solaires et se sont finalement fait éclipser, ce qui a entrainé des faillites et les fermetures d'usines.
Il faut savoir que la concurrence des véhicules électrique chinois représentent un véritable danger pour le marché automobile français. En 2035, l'Europe a décidé d'interdire la vente de voitures neuves thermiques, le secteur dans lequel nous sommes en pointe. Dans le même temps, Bruxelles a imposé les modèles électriques sur lesquels les Chinois ont une avance technologique et des prix plus bas.
En 2024, les modèles électriques chinois représentent déjà 22% des ventes en Europe. C'était 3% il y a trois ans. Sur l'ensemble du marché global des immatriculations neuves, ils pèsent 8%. En face, l'industrie automobile en Europe fait travailler 12 millions de personnes.
En réponse aux mesures protectionnistes annoncées par l'Europe, la Chine menace de surtaxer les voitures européennes. Les Allemands, en premier lieu, sont extrêmement mécontents : ils vendent beaucoup de Mercedes, d'Audi, de BMW et de Volkswagen là-bas. Coté français, les industriels seraient moins dérangés.
Par le passé, les Européens réduisaient l'écart de prix avec les modèles chinois en distribuant des bonus écologiques aux fabricants locaux. Maintenant, les États n'ont plus les moyens de telles politiques, donc ils augmentent le prix des modèles chinois pour protéger notre marché.
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