Aurélie Filippetti : "La croissance repart" et "l'inversion de la courbe du chômage est là"
GRAND JURY RTL - L'ancien ministre de l'Éducation nationale et la ministre de la Culture ont débattu sur les premiers mois de l'exécutif en matière économique. Le premier prône "un électrochoc", la seconde salue la croissance qui "repart".

"L'effort est considérable et il commence à porter ses fruits parce que la croissance repart". Aurélie Filippetti a salué au Grand Jury RTL / Le Figaro / LCI l'action du gouvernement et de François Hollande pour l'emploi et la croissance. "On était à 0% de croissance en 2012, au moment où nous avons pris les responsabilités et aujourd'hui pour 2014 nous allons être autour de 0,9, peut être 1%", a défendu la ministre de la Culture.
Puis, Aurélie Filippetti a salué l'action de sa majorité pour l'emploi : "Le chômage a commencé à diminuer et notamment le
chômage des jeunes. Il y a 85 000 jeunes chômeurs de moins en une année", a-t-elle souligné en citant les chiffres de l'Insee : "Cela
veut dire que l'inversion de la courbe du chômage elle est là", s'est-elle félicité.
Luc Chatel salue le virage de Hollande mais reste critique
Ce à quoi Luc Chatel a répondu avec ironie : "Vous avez raison Madame Filippetti, les bonnes mesures ont été prises : matraquage fiscal de tous les foyers, suppressions des heures supplémentaires".
Le député de la Haute-Marne a par ailleurs déploré la position de la France par rapport à ses voisins occidentaux : "Cette année nous allons avoir du mal à faire un point de croissance. La Grand Bretagne va faire 2 fois et demi plus, l'Allemagne va faire 2 fois cette croissance, les États-Unis vont faire trois fois plus que la France, a-t-il argumenté. Aujourd'hui il y a une crise française et la politique de Monsieur Hollande accélère la crise française."
Je salue le virage à 180 degrés de Monsieur Hollande
Luc Chatel
Luc Chatel a tout de même concédé le tournant de l'exécutif sur le pacte de responsabilité. "Je salue le virage à 180 degrés de Monsieur Hollande. J'ai critiqué pendant 18 mois sa politique économique et par voie de conséquence sociale, donc je ne peux que saluer le fait qu'il se soit rendu à la raison et qu'il ait compris que c'étaient les entreprises qui créent des emplois".
L'ancien ministre de l’Éducation nationale à cependant mis en garde le président, en se disant "dubitatif sur cette idée de pacte de responsabilités avec contreparties", et invité le président à mettre en place "un électrochoc fiscal et social". "En matière de compétitivité, l'état de notre pays est grave, a poursuivi Luc Chatel, donc nous ne pouvons pas accepter des mesures homéopathiques".
La ministre de la Culture s'est défendue en mettant en avant "le dialogue engagé avec les partenaires sociaux et les organisations patronales. Nous, nous avons confiance dans le dialogue social à
définir un échange plus juste : c'est ça les contreparties", a tonné Aurélie Filippetti qui voit dans le pacte de responsabilité un "formidable moyen pour relancer ce
dialogue social dans un pays qui était totalement étouffé sous Nicolas Sarkozy."