À deux jours de la publication des premiers chiffres du chômage pour 2016, s'ouvre la dernière grande négociation sociale du quinquennat. Les syndicats et patronat se réunissent pour se mettre d'accord sur un nouveau régime d'assurance chômage, qui présente une dette de 25 milliards d'euros. Ils ont quatre mois pour trouver des économies ciblées, la date butoir étant prévue pour juin 2016 . Les premiers concernés sont tout d'abord les entreprises qui abusent des contrats courts. Celles-ci ont un peu trop recours au CDD et à l'intérim.
Pour indemniser les travailleurs entre deux périodes de travail, le coût pour l'Unédic est estimé à 11 milliards d'euros par an. Les sociétés concernées se trouvent principalement dans le secteur des services, tels que les emplois saisonniers. Leurs cotisations pourraient être alourdies, ce qui serait comparable au principe "pollueur-payeur". Du côté des chômeurs, les syndicats ne sont pas prêts à réduire les droits de demandeurs d'emploi surtout après l'annonce de la réforme du code du travail. Aujourd'hui, seulement 43% des demandeurs d'emploi sont indemnisés, avec une allocation moyenne de 1.119 euros bruts par mois.
L'idée de la dégressivité a été relancée du côté du patronat avec des allocations qui diminuent au fil du temps. Les grands patrons préconisent seulement six mois d'indemnités à taux plein pour les nouveaux chômeurs. De plus, les chômeurs de 50 à 55 ans pourraient perdre leurs trois ans d'allocations pour revenir à deux ans comme les autres demandeurs d'emploi. Enfin, les partenaires sociaux devraient travailler sur l'efficacité de la formation.
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