Alors que le conseil d'administration d'Alstom a validé à l'unanimité le projet d'alliance avec General Electric sur ses activités énergie, le ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg, a justifié le choix de l'État sur ce dossier sensible dans les colonnes du Parisien-Aujourd'hui en France.
Vendredi le gouvernement s'était prononcé en faveur du projet de l'américain face à celui du tandem germano-nippon Siemens/Mitsubishi Heavy Industries. Il avait annoncé, dans le même temps et à la surprise générale, qu'il comptait devenir l'actionnaire principal d'Alstom afin d'exercer sa "vigilance patriotique", selon les mots d'Arnaud Montebourg.
L’entrée au capital d’Alstom coûtera zéro euro aux contribuables
"Je peux affirmer aux Français que l’entrée au capital d’Alstom coûtera zéro euro aux contribuables", et sera financée par la vente de "certaines" participations de l'État dans des grands groupes français, a assuré le ministre dans le quotidien.
Et d'ajouter : "Je voudrais dire en toute humilité, que le retour en force de l’État dans l’économie, qui est la marque de fabrique du redressement productif que je défends, s’est déjà imposé depuis longtemps avec succès.
Nos technologies et nos brevets son protégés par cet accord
Arnaud Montebourg
"Aujourd'hui, parce que nous avons vendu un peu de Safran, d'Airbus et d'Aéroports de Paris, nous disposons de 2,7 milliards d'euros en caisse", a encore expliqué encore le ministre.
La ministre a justifié l'entrée au capital d'Alstom de l'Etat par la défense des intérêts industriels de la France. "Le droit de veto que nous avons sur le nucléaire va garantir la souveraineté française sur des industries sensibles, comme le nucléaire. Et nos technologies et nos brevets sont protégés par cet accord", a déclaré le ministre.
Par ailleurs, General Electric s'est engagé à créer 1.000 emplois en trois ans. En cas de défaut, le groupe américain devra payer des pénalités, une "première qui n’a jamais été utilisée en France… mais qui pourra être appliquée à l’avenir dans d’autres dossiers similaires", a dit Arnaud Montebourg.
Cependant, la validité de l'offre reste toujours suspendue aux négociations entre l'État et Bouygues. "C’était un préalable non négociable, une condition sine qua non de la réussite de cette alliance. En clair, s’il n’y a pas d’entrée de l’Etat parce que Martin Bouygues ne veut pas vendre ses actions, l’opération avec GE ne se fera pas" a expliqué le ministre au Parisien.
Côté américain, on se félicite également de l'avancement des tractations. Le PDG de General Electric, Jeffrey Immelt, a évoqué un "formidable projet industriel", dans les colonnes du Journal du Dimanche.
Nous sommes en mesure d'accélérer la croissance d'Alstom
Jeffrey Immelt, PDG de General Electric
"Nous sommes en mesure d'accélérer la croissance d'Alstom", a-t-il déclaré, assurant que les intérêts de la France seront préservés. Il a notamment évoqué l'alliance entre GE et Safran dans l'aviation. "Nous avons grandi avec Safran [...]. Et nous allons assurer le succès de GE et d'Alstom ensemble", a assuré Jeffrey Immelt.
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