Algérie et Venezuela. Vu d'ici, la situation de ces deux pays est dramatiquement semblable. À la base, ce sont deux territoires gorgés de richesses pétrolières et où les systèmes politiques sont clientélistes, voire claniques, et ont pris le pas sur les intérêts à long terme du pays.
Très concrètement, en Algérie, on y vit sur la rente au détriment des investissements. Les économistes appellent cela la "malédiction hollandaise", qui enchaîne une nation à ses matières premières. Une option confortable à court terme mais explosive sur la durée.
Jusqu'en 2014, un baril de pétrole à 110 $ permettait au pays de rendre supportable cette gestion. Aujourd'hui, à 50 $ le baril, même les dépenses de base de l'État ne sont plus couvertes. Et encore moins les besoins d'une population très jeune, sans perspective, ni travail.
Clairement oui. Le propre d'une rente, et la pétrolière n'y échappe pas, c'est qu'elle a des limites. Alger disposait de 175 milliards d'euros de réserve il y a 4 ans. Cette année, il n'y a plus que 62 milliards d'euros de réserve dans les caisses, et ce matelas va encore fondre de moitié d'ici 2 ans. Cela signifie tout simplement que la politique d'assistanat, qui contient plus ou moins les revendications de la population, ne sera plus finançable à cette date.
C'est donc un schéma terrible qui se dessine : le pays, qui importe quasiment tout de l'étranger, va devoir violemment se restreindre. Les Algériens qui ont des économies disposent d'une épargne qui n'est pas convertible. Et la banque Nationale n'a pas beaucoup de facilité pour emprunter sur les marchés internationaux, sauf à se jeter dans les bras de la Chine qui n'attend que cela.
Les dirigeants algériens ont péché par facilité : ils n'ont jamais favorisé l'investissement, les structures industrielles sont peu actives et le secteur privé est à 90% composé de micro entreprises familiales. L'Algérie, qui a eu des ressources financières considérables, est aujourd'hui économiquement et socialement face à un mur.
Les scénarii politiques sont très différents. Mais dans les deux cas, les pistes de sortie sont identiques : il va falloir totalement réorienter les richesses vers l'investissement économique, agricole et éducatif, favoriser les énergies locales (comme la jeunesse) et conserver les élites pour bâtir des structures qui pourraient libérer le pays de sa dépendance exclusive au pétrole. Il faut donc que les rentiers laissent les commandes à des bâtisseurs. La physionomie de la présidentielle à Alger n'incline pas, à cette heure, vers cette option.
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