"Ça fait un choc" : les producteurs de champagne arrachent leurs vignes contaminées par une maladie

Alors que les producteurs de champagne doivent affronter un contexte commercial difficile avec la menace des taxes des droits de douane de Donald Trump, leurs cultures sont également inquiétées par une maladie véhiculée par des insectes.

Il s'agit de la flavescence dorée, contre laquelle il n'existe aujourd'hui aucun traitement. Les producteurs sont donc contraints d'arracher les vignes, comme à Bassuet, près de Vitry-le-François, dans la Marne. 

Depuis le bord de la route, les parcelles de vignes de Cédric Bardy ont des allures de terrain vague. Tout a disparu, la terre est retournée et pourtant, un seul pied était contaminé.

"Pour un pied, normalement, on n'arrache pas la parcelle. C'est surtout du préventif pour éviter que ça gagne toute la zone. On a arraché les parcelles que nos grands-parents avaient plantées. Ça fait un choc. On ne sait pas quand est-ce qu'on va replanter, c'est l'incertitude du moment. On n'est pas assuré pour ça", confie le producteur au micro de RTL.

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Quelques parcelles doivent encore être arrachées, sans compter celles qui pourraient suivre si la maladie a été plus rapide que les tractopelles. 

Clément Lhoste, viticulteur et référent de la flavescence dorée dans le secteur, est très inquiet par la maladie. "Ça se transmet assez vite puisqu'il y a un variant épidémique. Si on a 10 pieds, c'est 100 pieds contaminés. Il y a un risque, l'année prochaine, de devoir refaire une zone d'arrachage. Si ça ne suffit pas, ce sera inquiétant", explique-t-il.

Les viticulteurs volontaires pour l'arrachage pourront, à défaut d'assurance, puiser dans les réserves de raisins constituées les années précédentes.

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