En Direct
- Accueil
- Agriculteur en colère : "On va avancer vers Paris par étapes", annonce sur RTL un exploitant dans l'Oise
2 min de lecture
Agriculteur en colère : "On va avancer vers Paris par étapes", annonce sur RTL un exploitant dans l'Oise
Régis Desrumaux, leader du blocage installé sur l'A16 près de Beauvais, promet "d'avancer" vers la capitale dès mercredi. Il entend mettre la pression sur l'exécutif afin d'obtenir des actes "concrets" rapidement.
Les blocages agricoles se multiplient partout en France. (illustration)
Crédit : Valentine CHAPUIS / AFP
Les agriculteurs vont-ils bloquer la capitale ? Ce mardi 23 janvier, sur RTL, Régis Desrumaux, agriculteur et leader du blocage agricole en cours dans l'Oise sur l'autoroute A16 au niveau de Beauvais, prévient le gouvernement. Dès mercredi, lui et ses collègues avanceront "vers Paris" : "On va faire par étapes". Et ce, alors que les blocages se sont multipliés en quelques heures.
"On est à portée de roues de Paris. On est à moins de 100 km (...). En quelques heures, on arrive [sur la capitale]. Mercredi, on avancera de 10, 20 ou 30 km. On le décidera ensemble. Notre action est différente de celle des autres : c'est la base qui parle", assure-t-il. Et d'indiquer que le moteur du mouvement est issue "de la base" agricole : "On appelle tous les agriculteurs à nous rejoindre" afin de mettre la pression sur les dirigeants. Dans le même temps, Régis Desrumaux confirme se coordonner avec homologues des autres départements.
L'agriculteur - qui est éleveur laitier dans l'Oise - demande que "les négociations soient fermes" et qu'elles "avancent". Comme le président de la Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FNSEA) l'a martelé lundi, Régis Desrumaux exige des "actes concrets" de la part de l'État.
Il faut qu'on arrête le millefeuille administratif. Il faut des normes qui conviennent aux exploitations
Régis Desrumaux, agriculteur dans l'Oise
Le mouvement, loin d'être une simple poussée de fièvre, est stimulé par un véritable ras-le-bol des agriculteurs. La liste des revendications est "une liste à la Prévert", reconnaît Régis Desrumaux sur RTL. Néanmoins, en premier lieu, il appelle l'exécutif à agir sur les réglementations et les normes "trop compliquées". "[Que Gabriel Attal nous] annonce qu'il y a une levée de toute cette réglementation. Il faut qu'on arrête le millefeuille administratif. Il faut des normes qui conviennent aux exploitations", clame l'agriculteur.
Sur RTL, l'agriculteur de l'Oise rend hommage à sa collègue d'Ariège, Alexandra Sonac, tuée ce mardi matin près d'un barrage installé sur la nationale 20."Cela nous a pris aux tripes. C'est dramatique qu'une personne perde la vie pour défendre son métier et son revenu", explique-t-il, ému.