Violences sexistes : que sont les "safe places" mises en place par la RATP ?
Neuf femmes sur dix indiquent avoir déjà été harcelées dans les transports en commun. Pour y remédier, la RATP va proposer des "safe places" à partir de la rentrée.
Selon des chiffres communiqués par le gouvernement en 2021, près de neuf femmes sur dix ont déjà subi du harcèlement sexiste ou sexuel dans les transports en commun. À partir de la rentrée, la RATP va répertorier les endroits où se réfugier en cas de besoin.
L'opération est encore au stade d'expérimentation. Toutefois, à partir de septembre, la RATP va rejoindre l'application "Umay". Cette dernière répertorie tous les lieux sécurisés, les fameuses "safe places", où toute personne victime d'agressions peut trouver refuge. Les lieux ciblés par la RATP sont les boutiques présentes dans les couloirs du métro parisien. Des enseignes que l'application va former à accueillir d'éventuelles victimes.
"Les salariés de ces lieux seront formés par Umay à la compréhension de ce que sont les violences sexuelles et sexistes, de façon à accueillir celles et ceux qui entrent avec les bons mots et sans jugement", explique Sandrine Charnoz, cheffe du projet de lutte contre le harcèlement sexuel dans les transports à la RATP.
"L'enjeu est d'embarquer les plus grosses enseignes, que le dispositif gagne petit à petit tout le réseau", ajoute Sandrine Chernoz. Pour tester ce dispositif, les stations Auber et Opéra ont été choisies, avec l'espoir de pouvoir étendre ces "safe places" à toutes les stations.
