Vidéosurveillance : pourquoi le maire de Lyon a décidé de renforcer le dispositif ?
Mercredi, le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, a annoncé vouloir augmenter jusqu'à 10% le nombre de caméras de vidéosurveillance dans sa ville. Il s'y était jusque-là opposé.
Pourquoi un tel revirement ? Alors que le maire de Lyon, Grégory Doucet, avait jusque-là résisté aux appels de la droite à renforcer la vidéosurveillance à Lyon, il a annoncé ce mercredi 11 décembre vouloir augmenter jusqu'à 10% le nombre de caméras de vidéosurveillance dans sa ville.
Invité de RTL, Dominique Legrand, président de l'Association nationale de vidéoprotection (AN2V), estime que cette décision est "pragmatique". "Nous avons plusieurs villes de ce type de couleurs politiques qui ont partagé ce même sentiment que la vidéo était inutile. Dans un premier temps, ils cherchent à démonter des caméras et puis finalement, ils se rendent compte assez rapidement que c'est utile. Alors, ils rajoutent des caméras et les redéploient au bon endroit", explique-t-il. Dominique Legrand souligne aussi le fait que cette décision arrive "en fin de mandat" pour l'édile de Lyon.
120.000 caméras dans l'espace public
Cette conversion à la surveillance a déjà eu lieu à Bordeaux. Le maire Pierre Hurmic y était hostile. Finalement, sa ville compte 250 caméras. À Lyon, il y en a déjà 571. "Sur les 42 villes de plus de 100.000 habitants en France, il n'y a plus une seule ville qui n'a pas de caméra", précise le président de l'AN2V. Selon lui, les maires ont "bien compris que dès qu'il y a un événement, on saute sur les images pour essayer de comprendre".
Au total, dans l'espace public, ce sont 120.000 caméras qui surveillent les Français. "Si on rajoute l'ensemble des caméras des magasins, des supermarchés, on dépasse allègrement le million. Et puis, il ne faut pas oublier qu'en France, on a près de 60 millions de smartphones qui circulent avec une capacité de filmer et d'envoyer sur les réseaux sociaux. En comparaison, le pourcentage de caméras d'espaces publics est infime à ce jour", fait savoir Dominique Legrand.
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