La chronique de Laurent Gerra du 7 octobre 2020

La fameuse déclaration d’Emmanuel Macron affirmant que l’État paierait les dégâts du coronavirus "quoiqu’il en coûte" a inspiré à notre économiste François Lenglet.

"En économie, il faut comparer ce qui est comparable. Mon livre se termine moins bien que le dernier Guillaume Musso mais en même temps il est plus gai que le dernier Emmanuel Carrère", tempère-t-il imité par Laurent Gerra. 

François Lenglet parle quand même beaucoup de la dette de notre pays, qu'il appelle la "coronadette". "C’est vrai. Le coronavirus a généré la coronadette. Mais attention, bientôt viendra s’ajouter la dette de ceux qui ont été bernés par leur banquier, la bernadette et la dette de ceux qui devront clore leur compte : la clodette", imite Laurent Gerra. 

L'économiste explique par ailleurs que pour rembourser la dette, il faudra peut-être vendre la France, rappelle Jade. "C’est une solution mais encore faut-il trouver preneur. Prenons Paris : qui va vouloir racheter le Forum des Halles, les fontaines des Champs Élysées ou les tulipes de Jeff Koons ?", pointe François Lenglet par la voix de l'humoriste.

Comme autre solution pour rembourser la dette, il évoque "la chasse aux riches". "En matière fiscale, il faut regarder ce qui marche chez nos voisins. Prenons le Boufthou. Le Boufthou est situé entre le Bouthan, le pays du bonheur, et le Bouduroulo, le pays du malheur. Eh bien au Boufthou, l’État prélève 120 % de ce que gagnent les habitants. Résultat : les comptes de l’État sont toujours dans le vert. C’est peut-être LA solution pour contenir la coronadette", explique-t-il.

Il s'agit donc d'un cri d'alarme. "Disons que mon message n’est ni feel good, ni feel bad, mais file en Suisse", conclut-il.