C'est un feu né au cœur de la nuit. Un incendie spectaculaire et inquiétant. L'usine Lubrizol de produit chimique est partie en fumée le 26 septembre 2019 aux alentours de 2h40. "J'ai vu des grosses boules de feu partir en l'air", se souvient Mélanie Boulanger, maire de Canteleu (Seine-Maritime).
"Sur des sites Seveso seuil haut (classement des entreprises qui exercent une activité industrielle représentant des risques d'incident majeur, ndlr), on se dit que la précaution elle est ultime. Totale. Et on se dit que ça ne va jamais arriver et puis bon, ça arrive".
Au total 5.000 tonnes d'hydrocarbures, huiles et additifs ont brûlé. À 9 kilomètres de l'usine, c'est le bruit des explosions qui ont réveillé l'agriculteur Frédéric Dutot. "On a d'abord cru que c'était de l'orage. Et puis on a vite compris que ce n'était pas l'orage".
Comme un matin normal, l'agriculteur finissait de traire ses vaches. Mais à l'heure de les mener au pré, il a remarqué le panache de fumée. Un nuage noir de 22 kilomètres de long, 6 kilomètres de large qui déverse rapidement une pluie pleine de suie.
En 5 jours, 5 ministres sont envoyés sur place. Jouant la carte de la transparence, les autorités affirment publier tous les résultats d'analyses. Mais visiblement, la communication ne passe pas auprès des riverains, toujours incommodés par une puissante odeur.
Mélanie Boulanger attend des réponses pour ses concitoyens. "On attend que les autorités prennent leurs responsabilités et répondent à toutes les questions que nous avons posées. Ce qu'on demande tous c'est un suivi médical attentif, c'est de savoir qui a été exposé aux fumées et comment se déroule sa vie et sa santé après cet épisode-là, parce qu'on n'est pas certain que tout ça n'ait pas de conséquence".
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