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Un champs de lavande (illustration)
Crédit : Nerissa Hemani / RTL
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Dans le Vaucluse, la truffe noire pourrait voler au secours de viticulteurs qui s'enfoncent dans la crise. Dans ce département, d'un côté, les vignerons sont confrontés à la baisse de la consommation de vin rouge, et de l'autre, la production de truffes devient insuffisante. L'idée est de reconvertir certaines terres en y plantant des chênes verts truffiers à la place des vignes.
L'idée est de reconvertir certaines terres en y plantant des chênes verts truffiers à la place des vignes. L'initiative a été imaginée par la maison Plantin, une importante entreprise de négoce en truffes basée à Puyméras, au pied du mont Ventoux, exportant ses diamants noirs dans le monde entier. Elle a constaté un manque de plus en plus criant de la tuber melanosporum, plus communément appelée truffe noire. Le Vaucluse a perdu sa première place de producteur en France, alors que l'Espagne, par exemple, explose au classement.
L'entreprise aide les vignerons notamment à reconvertir une partie de leurs vignobles peu rentables en y plantant, à la place des chênes truffiers, une activité bien plus profitable. Nicolas Rouhier, directeur général de Plantin, affirme : "Nous, on peut proposer une culture alternative aux viticulteurs qui veulent se diversifier, qui peuvent retirer quelques hectares. Ils savent travailler les sols, ils connaissent leurs terres et nous, notre objectif, c'est de les encourager, les accompagner, travailler et planter de façon professionnelle", explique-t-il.
Ainsi, de nouveaux producteurs franchissent le pas, comme Bruce Martinez. Il cultivait de la lavande à Pernes-les-Fontaines. Mais dans ce domaine-là aussi, la crise fait des ravages dans le département, avec 60 % de pertes sur son exploitation. L'agriculteur a décidé d'arracher une partie de ses lavandes pour planter à la place des chênes vert truffiers de façon professionnelle, afin d'être rentable : "Au tout départ, nous avons fait des analyses au sol, voir si on avait des soldes favorables à la trufficulture, donc on a eu des sols favorables. Après, on a fait un gros décompactage de sol". Il poursuit : "Après, nous avons planté cinq mètres par cinq mètres des chênes verts qui ont des certificats qui attestent avoir mycorhizé les plants. En fait, ils ont eu le champignon qui a été apporté. On espère avoir des rendements qui oscillent entre 50 et 60 kilos hectares", estime-t-il.
À 600 euros en moyenne le kilo de truffes noires, le jeu en vaut la chandelle. Bruce a aussi investi dans l'irrigation de sa parcelle. C'est un pari sur l'avenir, les premières truffes sous les racines des chênes sont attendues d'ici à cinq à six ans, avec des garanties de la maison Plantin, qui lui achètera sa production et qui devrait l'aider à planter les 40 autres hectares de son exploitation.
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