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Universités : les blocages s'étendent, les examens menacés

Le mouvement de blocage des universités s'étend mercredi 18 avril. Alors que Strasbourg a voté la fin des blocages, Sciences Po Paris a rejoint la contestation. Les examens, menacés, auront bien lieu, affirme le gouvernement.

Le mouvement de blocage des universités s'étend
Le mouvement de blocage des universités s'étend
Crédit : BERTRAND LANGLOIS / AFP
Thibaut Deleaz & AFP

La protestation prend de l'ampleur dans les universités, et de nouveaux sites ont été bloqués mercredi 18 avril. Les étudiants protestent contre les nouvelles modalités d'accès aux études supérieures, qu'ils accusent de mettre en place une "sélection déguisée".

Selon le ministère de l'Enseignement supérieur, une quinzaine d'universités sur environ 70 étaient perturbées voire totalement bloquées mercredi. Si à Strasbourg les étudiants ont voté la levée des blocages, Sciences Po Paris a rejoint le mouvement. Le bâtiment principal a été fermé.

Les occupants de Montpellier sommés de partir

À l'université Paul-Valéry de Montpellier, les occupants bloquant l'accès au campus vont devoir "libérer les lieux sans délai", a ordonné le tribunal administratif mercredi 18 avril. Si les occupants refusent de partir, le tribunal a autorisé le président de l'université "à procéder d'office à leur expulsion". La contestation universitaire est partie de cette faculté, occupée depuis mi-février.

Le tribunal administratif de Montpellier a par ailleurs confirmé que certains examens pourraient se dérouler à distance, comme le prévoyait une décision prise par la présidence.

Strasbourg vote la fin du blocage

À écouter aussi

Les étudiants de l'université de Strasbourg, bloquée depuis trois semaines, ont quant à eux voté la fin des blocages à 71,88% lors d'une consultation électronique à laquelle ont répondu 16.272 étudiants mercredi 18 avril.

Le président de l'université Michel Deneken "appelle les étudiants attachés à la démocratie (..) à entendre ce résultat et à lever les blocages pour permettre à tous, étudiants et membres du personnel, de travailler dans des conditions de sérénité", dans un message envoyé aux étudiants et aux personnels.

Sciences Po Paris rejoint la contestation

Si Strasbourg est sortie de la contestation, celle-ci a gagné Sciences Po Paris mercredi 18 avril, où 70 étudiants occupaient pacifiquement le hall principal de l'école après y avoir passé la nuit, selon la direction. L'accès au bâtiment principal a été fermé dans la matinée "par mesure de sécurité" et les cours ont été reprogrammés ailleurs.

Les occupants déclaraient dans un communiqué occuper Sciences Po Paris "parce que Macron en est sorti, et que nous ne voulons pas finir comme lui". Leur mouvement était diversement apprécié devant l'établissement, entre soutien et incompréhension.

Tolbiac bientôt évacuée ?

Le président de l'université Panthéon-Sorbonne à Paris, Georges Haddad, a assuré mardi 17 avril que le site de Tolbiac, occupé depuis le 26 mars, était désormais un "capharnaüm". Il a demandé l'intervention des policiers pour faire lever le blocage, mais les autorités excluent pour l'heure une opération aussi sensible dans cette tour de 22 étages.

D'autres universités sont également touchées par des blocages. Celle de Rouen a annoncé mercredi 18 avril la fermeture de son campus principal face aux menaces d'"extension des blocages" et "au risque accru de débordements", jusqu'au lundi 23 avril.

À Rennes-2, le président de l'université n'exclut pas de demander le recours à la force publique. Mardi, un vote a reconduit les blocages jusqu'au 30 avril. À Toulouse, les occupants de l'université Jean-Jaurès tentent de maintenir les blocages malgré les vacances.

Pas "d'examens en chocolat" pour les universités bloquées

Ces protestations et blocages menacent les examens de fin d'année dans les universités, mais le gouvernement a assuré qu'il n'y aura "aucune annulation". Emmanuel Macron a également prévenu qu'il n'y aurait pas "d'examens en chocolat". Dans les cas où ils n'ont pas pu avoir lieu, les examens ont été soit reportés, soit délocalisés pour contourner les blocages, comme à Bordeaux.

À Nanterre, d'où est parti le mouvement étudiant en mai 1968, les examens ont déjà dû être décalés lundi et mardi. Le blocage ayant été reconduit, ceux prévus mercredi et jeudi devraient être également reportés.

Appel au dialogue

Six présidents d'université ont appelé le gouvernement à "ouvrir rapidement des négociations avec toutes les parties prenantes" du mouvement de protestation pour débloquer la situation, dans une tribune publiée sur le site de L'Étudiant.

Face à eux, 55 vice-présidents et présidents de conférences de doyens ont apporté leur soutien à la réforme de l'entrée à l'université, dans une tribune publiée récemment.

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