Elle avait fait la une des journaux en septembre dernier. Mise en examen pour "homicide involontaire aggravé" sur une femme enceinte pendant une césarienne, l'anesthésiste belge incarcérée puis placée sous contrôle judiciaire après le décès d'une patiente à la maternité d'Orthez, dans les Pyrénées-Atlantiques, est aujourd'hui l'objet d'un rapport accablant.
Les experts sont formels. Le docteur Wauters souffrait d'un alcoolisme chronique depuis au moins six mois au moment des faits. Elle est décrite comme "une consommatrice excessive et chronique d'alcool". Un autre rapport versé au dossier d'instruction, rédigé par un troisième médecin expert, démontre que l'ex-anesthésiste est toutefois "accessible à une sanction pénale" car "au moment des faits elle n'était pas atteinte d'un trouble psychique ayant aboli, altéré ou entravé son discernement et le contrôle de ses actes".
Malgré la colère et l'incompréhension, ces documents rassurent Me Philippe Courtois, avocat de la famille de la victime."L'une des craintes de la famille était d'avoir l'absence de procès et de condamnation sur une personne qui délibérément, buvait tous les jours et pratiquait délibérément la médecine en état d'ébriété", confie-t-il à RTL. "C'était une bombe à retardement. Mais on aurait pu l'éviter. À tous les moments, elle pouvait commettre l'irréparable. Il faut désormais savoir comment on a pu laisser pendant autant de temps un médecin qui buvait plusieurs verres quotidiennement ? Comment les autres membres n'ont pas pu voir ou sentir une présence d'alcool chez ce médecin ?", demande-t-il.
L'anesthésiste belge incarcérée après le décès d'une patiente à la maternité d'Orthez (Pyrénées-Atlantiques) est en liberté sous contrôle judiciaire. La justice avait rejeté le 16 octobre une première demande de remise en liberté de Helga Wauters, 45 ans, mise en examen pour "homicide involontaire aggravé". Elle avait reconnu avoir bu au moment des faits. Cette remise en liberté est assortie d'une "obligation de résidence en France, d'une interdiction de sortie du territoire, de l'interdiction d'exercer la médecine, de l'obligation de fréquenter un centre de lutte contre l'alcoolisme ainsi que d'une caution de 50.000 euros.
Devant les enquêteurs, l'anesthésiste avait reconnu "avoir bu" le 26 septembre, soir où elle avait la charge d'une patiente de 28 ans souhaitant accoucher à Orthez, où elle venait d'être recrutée.
Mme Wauters lui avait prodigué une péridurale avant de sortir boire "un verre de rosé" chez des amis. Mais l'accouchement s'était mal passé et une césarienne était devenue nécessaire.
Rappelée, l'anesthésiste sentait l'alcool à son retour à l'hôpital et son comportement avait paru étrange à ses collègues. La situation avait viré au drame : au lieu de se servir du respirateur du bloc opératoire, l'anesthésiste avait utilisé un ballon manuel pour ventiler sa patiente, et avait intubé les voies digestives au lieu des voies respiratoires. En arrêt cardiaque, la patiente avait été transférée à l'hôpital de Pau où elle était décédée le 30 septembre. Son bébé est sain et sauf.
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