"L'accompagnement de ces victimes n'était pas du tout à la hauteur et c'est quelque chose sur lequel nous avons pris des engagements." À l'issue de sa convocation par Marlène Schiappa jeudi 12 décembre, Steve Salom, patron d'Uber France, a annoncé avoir pris des mesures pour pour lutter contre les agressions sexuelles et mieux accompagner les victimes après une série d'accusations contre ses chauffeurs.
Fin novembre, une étudiante strasbourgeoise avait témoigné sur Twitter de son agression sexuelle par un chauffeur qui la raccompagnait chez elle. S'en était suivi la création d'un hashtag #UberCestOver dont les femmes se sont emparées pour dénoncer les viols, agressions et harcèlements sexuels dont elles ont été victimes en utilisant l'application de VTC.
Selon un rapport de l'entreprise, plus de 3.000 agressions sexuelles (attouchements, tentatives d'agression, viols) impliquant ses véhicules ont eu lieu en 2018 aux États-Unis. "Aucune décision n'a été prise" pour la mise en place d'une telle enquête pour la France, a indiqué Steve Salom après avoir annoncé les mesures prises pour stopper le fléau.
Uber France s'engage notamment à "financer entièrement le suivi psychologique et juridique des victimes grâce à un partenariat avec le collectif féministes contre le viol", à contacter "automatiquement la police judiciaire en cas de dépôt de plainte" ou encore à "rappeler la victime en moins de trois minutes après un signalement", a déclaré à l'AFP Steve Salom, à l'issue de sa rencontre avec la secrétaire d'État à l'égalité entre les femmes et les hommes.
"Désormais, nous contacterons les autorités pour leur donner toutes les infos qui seront en notre possession en cas de plainte, et nous désactiverons le compte du chauffeur de manière immédiate lorsqu'un incident est signalé", a-t-il insisté. Enfin, un dispositif de reconnaissance faciale sera lancé lundi prochain, c'est-à-dire un "système d'identification en temps réel de manière aléatoire" permettant de vérifier que la personne au volant est bien le chauffeur enregistré.
Même si "le pacte de confiance entre les clientes et Uber a été rompu", les mesures promise par la plateforme sont "de nature à retisser cette confiance", a jugé Marlène Schiappa jeudi auprès de l'AFP, estimant qu'Uber avait pris conscience de l'ampleur des phénomènes de violences sexuelles.
"C'est assez inédit que le gouvernement convoque une entreprise privée pour lui demander de rendre compte de ses actions, Uber aurait pu refuser", a-t-elle reconnu. Au-delà d'Uber, Mme Schiappa a annoncé qu'elle allait convoquer "au premier trimestre 2020 toutes les plateformes de VTC pour une table ronde" sur le sujet.
En marge de la rencontre de jeudi, une trentaine de chauffeurs VTC ont manifesté contre les "faux-chauffeurs" sans carte professionnelle et ont appelé le gouvernement à réagir.
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