Uber Eats : pourquoi le nouveau système de rémunération fait polémique ?
Plusieurs villes ont tenté un nouveau système de rémunération des livreurs Uber Eats depuis le 10 octobre. Il fait déjà polémique, car les livreurs perdraient 10 à 40% de revenu par livraison, selon le syndicat Union-Indépendant.
La rémunération ajustée au temps de livraison, telle est la mesure testée à Rouen, Lille et Valence, comme l'a promis la multinationale Uber Eats. Si cela peut s'apparenter à une victoire aux yeux de certains, il n'en est rien. Pourtant, les longues minutes d'attente des livreurs devant les restaurants ou bien au pied de l'immeuble des clients sont désormais prises en compte dans la rétribution de leur course.
Selon France 3, plusieurs livreurs interrogés pointent du doigt une baisse globale de leur rémunération. D'après les dires de l'un d'entre eux, la paye a baissé de 15% par course. Celui-ci pédale donc plus vite afin de livrer davantage et mieux gagner sa vie.
Le syndicat des livreurs de plateformes en ligne Union-Indépendant confirme cette tendance et met en avant une chute de "10 à 40%". Uber Eats contredit cette affirmation, évoquant un revenu resté stable dans les villes où le système a été expérimenté, et avance le chiffre de 1,4% de hausse moyenne de la rémunération par course.
Les syndicats montent au créneau
Si certains livreurs et syndicats demandent un changement de statut pour devenir salariés, afin de régulariser leurs revenus et lutter contre la précarité, le géant états-unien ne l'entend pas de cette oreille. Il insiste : "Le revenu minimum horaire de 11,75 euros issu de l’accord sectoriel signé entre les plateformes de livraison et les organisations syndicales le 20 avril 2023 a été mis en place en octobre 2023 pour tous les coursiers utilisant l’application".
Le nouveau système de rémunération devrait être étendu à tout l'Hexagone dans les prochains jours. Face à cela, un autre syndicat de la branche, la CGT, appelle "à l'action" sur le week-end du samedi 4 et dimanche 5 novembre pour protester contre cette baisse de salaire. Une action pouvant passer par un mouvement de grève, mais "pas forcément", assure-t-on du côté du syndicat.
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