Il n'est pas difficile de se procurer du peroxyde d'hydrogène, produit chimique aussi connu sous le nom d'eau oxygénée. Une rapide recherche sur Internet permet de se procurer ce composé antiseptique connu pour être un agent de blanchiment. Mais au-delà de ses utilisations premières, cette solution incolore figure aussi dans la liste des composants du TATP (peroxyde d'acétone), explosif artisanal en vogue chez les terroristes jihadistes. C'est notamment ce produit qui a été utilisé dans les ceintures explosives lors des attentats de novembre 2015 à Paris, ou qui a été découvert dans l'appartement des deux suspects soupçonnés de projeter une attaque à quelques jours de la présidentielle.
Seulement, Le Canard Enchaîné de mercredi 19 avril révèle que le peroxyde d'hydrogène ne devrait pas être si facilement accessible en France. L'Union européenne a établi en janvier 2013 un règlement visant à restreindre la vente des "précurseurs d'explosifs" et surtout enregistrer "chaque transaction". Dans la liste des produits concernés : le peroxyde d'hydrogène, mais aussi le nitrométhane et l'acide nitrique.
Ce texte n'est toutefois toujours pas appliqué par la France, malgré un récent rappel à l'ordre de Bruxelles, assure l'hebdomadaire qui s'est fait confirmer l'information auprès du ministère de l'Intérieur. Le problème viendrait notamment d'un décret pour la mise en oeuvre du texte, mal rédigé, a dû être retoqué par le Conseil d'État.
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