La polémique ne cesse de prendre de l'ampleur. Le groupe allemand Bayer, qui avait finalisé l'an dernier l'acquisition de Monsanto, géant américain des pesticides et des OGM, a présenté ses excuses après les révélations d'un potentiel fichage illégal.
"Après une première analyse, nous comprenons qu'un tel projet ait suscité des inquiétudes et des critiques", a écrit le groupe agro-chimique allemand. "Ce n'est pas la manière avec laquelle Bayer chercherait à dialoguer avec les différents groupes d'intérêt et la société et nous présentons en conséquence nos excuses", a-t-il ajouté en affirmant "ne tolérer aucun agissement qui soit contraire à l'éthique".
Bayer a dans un même temps estimé ne pas voir "pour le moment" d'éléments montrant que les listes établies pour le compte de Monsanto ont enfreint la loi.
Malgré tout, le groupe allemand dit vouloir charger un cabinet d'avocats d'examiner plus en détails le dossier et d'indiquer à toutes les personnes figurant sur ces fichiers controversés quelles informations ont été rassemblées les concernant. Bayer dit vouloir aussi coopérer avec les autorités judiciaires françaises.
La justice française a ouvert une enquête sur des soupçons de fichage illégal pour le compte du géant américain Monsanto de centaines de personnalités et médias, concernant notamment leur position vis-à-vis du glyphosate, des OGM, ou leur propension à être influencés.
Cette enquête fait suite à une plainte déposée par le quotidien Le Monde et un de ses journalistes, qui figurait dans les fichiers incriminés. Elle vise notamment le chef de "collecte de données personnelles par un moyen frauduleux, déloyal ou illicite" dans ses investigations.
Monsanto aurait secrètement fait réaliser des listes par l'agence de communication Fleishman Hillard. Y figurent des centaines de responsables politiques, scientifiques et journalistes, pour lesquels sont indiqués entre autres leur position sur les pesticides, leur niveau de soutien à Monsanto, leurs loisirs, mais aussi leurs adresses et numéros de téléphone, y compris sur liste rouge, selon une enquête de la chaîne de télévision publique France 2.
Un tableau met par ailleurs en lumière 74 "cibles prioritaires" divisées en quatre groupes : les "alliés", les "potentiels alliés à recruter", les personnalités "à éduquer" et celles "à surveiller".
Désherbant le plus utilisé au monde, le glyphosate est classé "cancérigène probable" depuis 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer, une agence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Il est commercialisé sous diverses marques, notamment le Roundup.
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